Finistère : les transports en commun suspendus à Brest après des violences
Un tramway a été pris pour cible par des tirs de feux d'artifice et un véhicule de service Bibus a été incendié, samedi soir.
Le service de transport en bus, tramways et téléphérique était suspendu à Brest, dimanche 23 janvier. Cette interruption fait suite "à des incidents ayant eu lieu [samedi] soir sur le réseau de transports en commun et portant atteinte à la sécurité des salariés de Bibus et des voyageurs", a précisé le réseau de transport en commun sur son site internet. Un délégué syndical CFDT de Bibus a fait état d'une "scène de guérilla" dans le quartier de Pontanézen, précisant que les salariés exerçaient leur droit de retrait.
Selon le sous-préfet de Brest, les faits se sont déroulés vers 23 heures samedi, lorsqu'un tramway a été arrêté par des barrières placées sur la voie puis qu'il a été pris pour cible par des tirs de feux d'artifice, sans faire de blessés. Les passagers ont été acheminés à leur destination par bus, puis des affrontements ont éclaté entre une vingtaine de personnes cagoulées et des policiers. Un abribus a été dégradé et un véhicule de service Bibus a été incendié. La situation est revenue au calme au bout d'une heure. Le sous-préfet a indiqué avoir fait une demande de renforts d'effectifs de police pour les nuits à venir. Deux véhicules avaient été brûlés dans le même quartier, jeudi 20 janvier, après l'interpellation la veille de huit jeunes lors d'une opération de recherche de stupéfiants.
Le maire PS de Brest, François Cuillandre, a dénoncé "fortement" les violences de samedi soir. "Il n'est pas acceptable qu'une vingtaine d'individus bloque un service public, qui permet aux habitants de ce quartier et à tous les habitants de la métropole de se déplacer librement", a-t-il estimé. Il a assuré apporter son "soutien aux forces de police et aux pompiers qui interviennent dans des conditions difficiles et qui se voient de plus en plus visées dans leurs interventions par des tirs de mortiers d'artifices détournés de leur usage". "Il est pas admissible que ce type de matériel soit si facilement à disposition des délinquants dans toutes les villes de France", a-t-il ajouté.
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