Gendarmes et policiers : la grand-messe de Sarkozy
Et devant 1.800 policiers et gendarmes réunis à La Défense (Hauts-de-Seine), Nicolas Sarkozy n'y est pas allé de main morte, affirmant que les violences urbaines récentes à Villiers-le-Bel (Val d'Oise) n'avaient "rien à voir avec une crise sociale" mais "tout à voir avec la voyoucratie". "Nous avons engagé en 2002 (à l'arrivée de M. Sarkozy au ministère de l'Intérieur, ndlr) une politique déterminée qui a porté ses fruits mais que nous allons amplifier". "Je réfute toute forme d'angélisme qui vise à trouver en chaque délinquant une victime de la société, en chaque émeute un problème social", a-t-il martelé.
Sur fond de malaise parmi les forces de l’ordre et dans contexte de regain de violences urbaines, le chef de l’Etat devrait "marteler" ce "message fort". Il doit également, selon son entourage, aborder "les grands chantiers" en cours ou à venir au ministère de l’Intérieur, en dévoilant certains aspects de la loi "Lopsi II" d’orientation et de programmation militaire, que prépare Michèle Alliot-Marie.
Il sera aussi question de management et des plans de carrière des policiers et gendarmes. Nicolas Sarkozy pourrait "faire des annonces" en direction des gendarmes, dont le moral est au plus bas (lire LE + FRANCE INFO).
Parmi les dossiers sensibles, le rapprochement police/gendarmerie. La gendarmerie devrait passer "pour règlement et pour emploi" sous la coupe du ministère de l’Intérieur. Elle l’est actuellement uniquement "pour emploi" (utilisation des gendarmes dans les missions de sécurité). Les gendarmes conserveraient toutefois leur statut de militaire.
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