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Grâce présidentielle refusée pour Dany Leprince

Le président de la République Nicolas Sarkozy a refusé de gracier Dany Leprince, condamné à la perpétuité pour un quadruple meurtre qu'il nie. Ce verdict avait été confirmé en avril par la Cour de révision, qui avait par conséquent refusé un nouveau procès.
Article rédigé par franceinfo
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Dany leprince n'aura pas de nouveau procès, et pas non plus de grâce présidentielle. On ne l'apprend qu'aujourd'hui, grâce au Nouvel Observateur, mais la décision de l'Elysée a été notifiée il y a une quinzaine de jours. Le président Nicolas Sarkozy a refusé d'utiliser le droit de grâce dont il dispose au bénéfice de Dany Leprince.

Il a été condamné à la perpétuité assortie de 22 ans de peine de sûreté pour un quadruple meurtre commis en 1994 à Thorigny-sur-Dué (Sarthe). Son frère, sa belle-sœur et deux de ses nièces avaient été tués. Ce verdict, prononcé en décembre 1997 par la Cour d'assises de la Sarthe, a été confirmé par la Cour de révision en avril dernier, qui a rejeté la requête présentée par Dany Leprince.

Accusé par sa femme et sa fille, dans des versions qui ont varié, Dany
Leprince avait avoué ces meurtres en garde à vue, avant de se rétracter. Il clame depuis son innocence.

Il était sorti de prison le 8 juillet 2010 sur une décision préliminaire de
la commission de révision, le parquet général de Paris relevant de nombreuses failles dans l'enquête ayant mené à sa condamnation. Mais il y était retourné le 6 avril, après une nouvelle décision définitive et sur le fond de la cour de révision. Devant cette cour, le parquet général de Paris avait demandé la tenue d'un nouveau procès, mettant durement en cause les défaillances de l'enquête.
_ L'avocat général avait ainsi très clairement évoqué l'ex-femme de Dany Leprince, Martine Compain, laissant entendre qu'une nouvelle enquête devrait examiner plus précisément son rôle éventuel dans la tuerie.

En plus de cette demande de grâce présidentielle, l'avocat de Dany Leprince a également engagé un recours devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), arguant d'une composition “aléatoire” de la Cour de révision.

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