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Guet-apens sur Le Bon Coin : des mineurs impliqués dans une série d'agressions

Après une enquête de plusieurs semaines, les policiers ont interpellé une dizaine de jeunes, dont 8 mineurs âgés de moins de 16 ans soupçonnés d’avoir tendu plusieurs guets-apens à leurs victimes via Le Bon de leur dérober violemment argent et téléphones portables.
Article rédigé par Leticia Farine
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (© Les treize jeunes interpellés viennent tous du quartier sensible de Surville à Montereau-Fault-Yonne en Seine-et-Marne)

Après une enquête de plusieurs semaines, les policiers ont interpellé mardi 23 juin une dizaine de jeunes, dont 10 mineurs et plus précisément 8 âgés de moins de 16 ans. Ils sont soupçonnés d'être impliqués dans une affaire de guet-apens tendus via le site de petites annonces Le Bon Coin.

Tous viennent du quartier sensible de Surville, à Montereau-Fault-Yonne, en Seine-Et-Marne. Les enquêteurs leur attribuent "au moins quatre vols, parfois avec violence et armes, bombe lacrymogène, batte de baseball ou marteau brise-vitre ", déclare à l'AFP le procureur de la République de Meaux, Bruno Dalles.

Le mode opératoire était toujours le même: la petite bande attirait ses futures victimes avec des petites annonces factices publiées sur Le Bon Coin en proposant notamment des ventes de motos et de quads avec des prix pouvant aller jusqu'à 5.000 euros.

"C'est 'Orange mécanique' à la mode de Surville" 

Les acheteurs potentiels étaient priés de venir avec du liquide et au moment de la transaction, ils étaient dépouillés de leur argent et de leur téléphone portable. Ceux qui tentaient de résister étaient violentés ou gazés à coups de lacrymogènes.

"La bande était quasi-organisée, c'est 'Orange mécanique' à la mode de Surville ", a ajouté le procureur en référence au célèbre film de Stanley Kubrick, décrivant "une horde de sauvages qui exerçait des violences en réunion pour dépouiller les victimes du liquide, des téléphones ". 

S'ils étaient organisés, ce sont les victimes qui auraient permis de les identifer affirme une source policière, et ce, grâce à leurs numéros de téléphones laissés sur les annonces ainsi que leurs adresses IP, l'adresse de leur ordinateur. 

Sur les treize interpellés, une dizaine étaient mineurs. Alors que les majeurs ont été jugés en comparution immédiate ce jeudi 25 juin au tribunal de Fontainebleau, ceux âgés de moins de 18 ans devant un juge pour enfants à Melun, en vue d'une mise en examen, a précisé M. Dalles.

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