Attaque à Orly : faut-il effectuer des contrôles de sécurité dès l'entrée des terminaux d'aéroports ?
Après l'attaque d'une patrouille de militaires à Orly samedi, la question de la mise en place de contrôles dès l'entrée des terminaux d'aéroport refait surface. Ce dispositif n'est pas souhaitable, selon le directeur d'Orly.
La question n'est pas nouvelle. Mais elle se pose de nouveau après l'attaque d'une patrouille de militaires de l'opération Sentinelle par un homme de 39 ans à Paris-Orly, samedi 18 mars : faut-il mettre en place des contrôles de sécurité systématiques dès l'entrée des terminaux d'aéroports ? L'assaillant d'Orly a finalement été abattu par les militaires. Mais qu'il ait pu introduire dans le hall un revolver et un sac contenant un bidon d’hydrocarbure est inconcevable pour Messaoud, qui devait prendre un vol pour Tunis samedi : "Qu'il n'y ait pas à l'entrée principale, dans un aéroport international, un appareil qui scanne tout le monde, comme en Tunisie, pour moi c'est une faute grave", dit-il.
L'exemple des attentats de Bruxelles et d'Istanbul
Comme dans de nombreux aéroports, les passagers peuvent entrer dans le hall d'Orly sans contrôle particulier. Ce n'est que dans un deuxième sas, avant l'embarquement, que l'on franchit les portiques de sécurité. Un système que défend le directeur de l'aéroport, Franck Mereyde, citant l'exemple de l'attentat de mars 2016 à l’aéroport de Bruxelles : après l'attaque, des contrôles systématiques avaient été mis en place dès l’entrée, puis rapidement abandonnés car ils créaient de dangereux attroupements.
L'attentat de l'aéroport d'Istanbul-Atatürk en juin 2016 a encore renforcé la conviction de Franck Mereyde : "On a appris des autres. Si vous prenez le cas d'Istanbul, les personnes qui contrôlaient l'entrée du terminal se sont fait tirer dessus. Ce n'est pas la meilleure solution. Je pense que ce qui a été fait par les forces françaises à Paris a été très bien géré."
Mettre beaucoup de monde devant les terminaux, ça devient une cible. C'est ce que l'on évite.
Franck Mereyde, directeur de l'aéroport d'Orlyà franceinfo
Au-delà de la question des contrôles, le dispositif le plus efficace aux yeux d'Aéroports de Paris reste d'avoir sur place les militaires et policiers capables de neutraliser le plus rapidement possible un assaillant éventuel.
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