Ille-et-Vilaine : ce que l'on sait de la disparition de Magali Blandin
Cette mère de famille de 42 ans n'a plus donné signe de vie depuis le 11 février et les importants moyens de recherche mis en œuvre par la gendarmerie autour de la commune de Montfort-sur-Meu n'ont pas permis de la retrouver.
Cela fait près de dix jours que Magali Blandin, éducatrice spécialisée de 42 ans, n'a plus donné de nouvelles à ses proches. A Montfort-sur-Meu (Ille-et-Vilaine), son absence soudaine a inquiété, quand elle n'est pas venue récupérer ses enfants à la sortie de l'école alors qu'elle en avait la garde pour le week-end. Depuis, les enquêteurs sont à sa recherche. Franceinfo fait le point sur ce que l'on sait dans cette affaire.
Pas de signe de vie depuis le 11 février
Selon les informations communiquées par le parquet de Rennes, le jour de sa disparition, jeudi 11 février, Magali Blandin avait rendez-vous chez un psychologue, à Pleumeleuc (Ille-et-Vilaine). Mais elle ne s'y est pas rendue. Ce jour-là, alors que les chemins étaient encore enneigés, le téléphone de cette habituée des randonnées a été pour la dernière fois géolocalisé près du Garun, un petit cours d'eau, dans le bocage. Sa trace est perdue en fin de matinée, explique Ouest-France.
Le lendemain, le vendredi, une collègue de travail signale sa disparition. En effet, Magali Blandin n'est pas venue chercher ses quatre enfants à la sortie de l'école alors qu'elle en avait la garde pour le week-end. Plusieurs battues ont depuis été organisées pour tenter de la retrouver, dont une le 16 février qui a réuni 300 personnes. Sans succès.
#Rennes énormément de monde pour la battue organisée à #Montfort-sur-Meu pour la grande battue pour retrouver Magali disparu depuis cinq jours pic.twitter.com/8Flqta8Fue
— Samuel Nohra (@SamuelNohra) February 16, 2021
Au total, 10 kilomètres carrés de terrain ont été fouillés et plus de 10 kilomètres de cours d'eau ont été sondés par "des équipes de plongeurs qui se sont relayés quotidiennement", a indiqué le commandant de groupement de gendarmerie en Ille-et-Vilaine, Sébastien Jaudon, à France Bleu Armorique. Un hélicoptère de la gendarmerie a également survolé la zone de recherches à plusieurs reprises, ainsi qu'un chien pisteur, selon les informations de Ouest-France.
Un "climat de forte tension" autour de la garde des enfants
Depuis septembre, Magali Blandin, mère de quatre enfants âgés de 3 à 14 ans, avait quitté le domicile conjugal, à Montauban-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine), après s'être séparée de son conjoint. Elle avait emménagé dans un appartement à Montfort-sur-Meu, à une quinzaine de kilomètres de là.
Juste après sa séparation, "elle avait déposé plainte pour violences conjugales", a indiqué le parquet de Rennes dans un communiqué. Elle avait fait état "de plusieurs épisodes ponctuels au cours de la vie conjugale", mais avait également précisé à ce moment-là "qu'elle-même avait pu se montrer violente" également, précise le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc. A la suite de cette plainte, son mari avait été placé en garde à vue. L'enquête a été classée sans suite pour "infraction insuffisamment caractérisée", le 4 septembre.
Le parquet décrit un "climat de forte tension" autour de la garde des enfants ainsi que sur des questions financières. Dans ce contexte, les enquêteurs ont retrouvé la trace d'un e-mail que la mère de famille souhaitait envoyer à son ex-conjoint à propos de l'organisation du week-end suivant sa disparition, révèle France Bleu Armorique. Il intervenait après une discussion houleuse entre la mère et ses deux aînés. Néanmoins, aucun élément n'a laissé apparaître de lien avec sa disparition.
Selon le parquet de Rennes, "des vérifications ont été faites auprès du mari, mais elles n'ont révélé, en l'état, aucun élément l'associant à cette disparition ou laissant penser à sa présence à Montfort-sur-Meu au moment des faits". Selon Ouest-France, une audience devant le juge aux affaires familiales devait avoir lieu le 8 mars prochain.
Une information judiciaire ouverte
Le parquet de Rennes a annoncé qu'une information judiciaire "en recherche des causes" de la disparition de la mère de famille serait ouverte lundi 22 février. Un juge sera nommé pour poursuivre les investigations. Au total, une vingtaine d'enquêteurs sont mobilisés sur cette affaire et un appel à témoins a été lancé par la gendarmerie d'Ille-et-Vilaine.
"On va concentrer nos efforts sur l'enquête judiciaire (...) Nous continuons l'enquête de voisinage, les auditions et les investigations techniques autour de la vidéosurveillance notamment", précise Sébastien Jaudon. A ce stade, aucune piste n'est écartée : chute lors d'une randonnée, disparition volontaire ou piste criminelle.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.