"Allo, mon chauffe-eau est en panne ! " A Marseille, les pompiers saturés d'appels abusifs
Araignée dans le salon, connection internet défectueuse ou chaudière en panne, sur les 1500 appels traités chaque jour par les pompiers de Marseille, la moitié seraient abusifs.
Les pompiers de Marseille conservent soigneusement dans leurs archives les appels les plus incroyables. Les exemples de coups de fil fantaisistes ne manquent pas. A l'image de celui-ci : "Je n'ai pas dormi de la nuit. Ma box qui est neuve ne fonctionne pas ! Il n'y a rien qui s'allume," s'énerve une femme au bout du fil.
Ces appels pourraient prêter à rire s'ils n'étaient pas si fréquents. Sur les 500 000 appels reçus l'an dernier au centre de traitement d'alerte de Marseille, 200 000 n'avaient strictement aucun rapport avec la mission des pompiers. Des souris sur une terrasse, un sanglier dans une résidence ou encore un chauffe-eau qui ne marche pas, au bout du fil les personnes qui appellent sont souvent persuadées d'être dans leur bon droit. Sans compter les canulars ou les actes de malveillance.
Il y a des périodes où l'on décroche toute la journée. Il y a des gens qui crient ou qui pleurent au téléphone. Cela génère un stress très important. Quand on a ces appels-là, ça en rajoute.
Karine Delavoie, opératrice du centre de traitement d'alerte de Marseille
Les pompiers de Paris sont confrontés aux mêmes difficultés. Il diffusent régulièrement sur les réseaux sociaux des vidéos ou messages chocs pour faire changer les habitudes.
Une hausse préoccupante des appels et des départs abusifs. ☎L’année dernière, un appel sur deux traités par les pompiers de Paris ne nécessitait pas le départ d’un engin de secours.⛔❌ Aidez-nous à sauver des vies, n’abusez pas des numéros d’urgence.#Appel18UrgenceVitale pic.twitter.com/CAsuEsQdak
— Pompiers de Paris (@PompiersParis) March 4, 2019
A Marseille, le risque incendie est très élevé ces prochains jours. Les pompiers des Bouches-du-Rhône sont sur le pied de guerre. Alors, prière de ne pas les déranger pour rien.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.