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Lubrizol : "Les informations précises manquent encore", dénonce France Nature Environnement

"Beaucoup de points restent encore en suspens" selon Guillaume Blavette, l'administrateur de France Nature Environnement Normandies. L'association demande un suivi sanitaire de la population exposée sur le long terme. 

Article rédigé par franceinfo
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Un manifestant à Rouen le 30 octobre 2019, en marge de la visite d'Emmanuel Macron. (LOU BENOIST / AFP)

"Les informations précises manquent encore", a dénoncé Guillaume Blavette, administrateur à l’association France Nature Environnement (FNE) Normandies sur franceinfo, évoquant la situation à Rouen un mois après l'incendie de l'usine chimique de Lubrizol, alors qu'Emmanuel Macron s'est rendu sur place mercredi 30 octobre.

Guillaume Blavette évoque une "inquiétude" qui persiste, sur les "conséquences du sinistre sur l'environnement et la santé publique". "Beaucoup de points restent encore en suspens. On attend encore des données précises, des analyses détaillées", estime-t-il.

L'association demande un suivi sanitaire de la population exposée sur le long terme

Les produits "présents sur le site de Lubrizol ne sont pas anodins, ce sont des hydrocarbures, des produits chimiques. Et nous aimerions connaître leurs conséquences sur la santé." Son association demande pour cette raison un suivi sanitaire de la population exposée sur le long terme.

L'administrateur de France Nature Environnement Normandies s'inquiète notamment du désengagement de l'État au profit des entreprises industrielles, sur les questions de sécurité. "Nous nous interrogeons sur ce qu'il faut appeler une déréglementation, qui a dessaisi les services techniques de l'Etat de beaucoup de capacités de contrôle et d'injonction vis-à-vis des acteurs industriels." Une situation "préjudiciable" selon lui.

J'espère que cette catastrophe servira de leçon et que le droit à l'environnement va regagner tout ce qui a été perdu depuis 2012.

Guillaume Blavette

à franceinfo

Guillaume Blavette estime qu'il existe des moyens pour améliorer la situation : "Il faut d'abord avoir une réglementation robuste, détaille-t-il. Ensuite il faut que les services techniques de l'Etat, les Dreal (Directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement, ndlr), l'inspection des sites classés, disposent de tous les moyens techniques et humains pour pouvoir contrôler dans la durée ces installations. Enfin, il faudrait éviter que les avis des services techniques soient revus par le corps préfectoral, qui souvent est plus soucieux de l'emploi que de la protection de l'environnement."

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