Incendie meurtrier à Paris : ce que l'on sait de la principale suspecte
La quadragénaire a été interpellée lundi matin, non loin des lieux de l'incendie, dans le 16e arrondissement de Paris. Elle est notamment connue des services de police pour des différends de voisinage.
Après l'incendie d'un immeuble dans le 16e arrondissement à Paris, dans la nuit de lundi 4 à mardi 5 février, la "thèse criminelle est privilégiée", a annoncé Rémy Heitz, procureur de la République à Paris. Au moins dix personnes sont mortes et une trentaine d'autres ont été blessées dans ce violent incendie qui a ravagé un immeuble d'habitation de la rue Erlanger. Une habitante, vivant au 2e étage de l'immeuble, a été interpellée mardi peu après le départ de feu vers 0h45. Voici ce que l'on sait de Essia B., une quadragénaire qui a été placée en garde à vue, avant d'être conduite à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police lundi après-midi.
>> Suivez l'évolution de l'enquête sur l'incendie qui a fait au moins dix morts à Paris
Elle a été interpellée quelques minutes après le départ de feu
Cette femme de 40 ans, a été interpellée en état d'ébriété par la BAC de Paris vers 00h45, alors qu'elle venait d'essayer de mettre le feu à un véhicule et à une poubelle au pied de l'immeuble, a appris franceinfo de source proche du dossier. Les policiers était déjà intervenus pour tapage nocturne, entre minuit et minuit et demi, et étaient repartis en laissant la femme de 40 ans dans son logement. C'est quelques minutes après le départ des policiers que l'incendie s'est déclaré. Les pompiers ont reçu le premier appel à 0h37 mardi.
Elle présentait des antécédents psychiatriques
Née en 1978, elle a été décrite dès mardi par le procureur de la République de Paris, Rémi Heitz, comme "présentant des troubles psychiatriques". Essia B. est sortie de son 13e séjour en hôpital psychiatrique le 30 janvier. À chaque fois, c'est sa famille qui demandait le placement, après des crises ou quand elle était considérée comme ingérable. A l'issue de sa garde à vue et après un examen médical approfondi, elle a été prise en charge à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police, mardi.
Elle avait été citée dans trois procédures judiciaires
Aucune condamnation ne figure à son casier judiciaire mais elle a été mise en cause dans deux procédures qui ont fait l'objet d'un classement, au vu de son état mental. L'une de ces procédures concernait le fait de mettre le feu à des vêtements dans un magasin, a indiqué le procureur de Paris. Elle a aussi été signalée pour des différends avec le voisinage et des faits de violence et de dégradation.
Elle s'est disputée avec un de ses voisins le soir de l'incendie
Les enquêteurs se penchent sur de possibles troubles de voisinages. "L'enquête se poursuit pour connaître exactement les conditions dans lesquelles ce feu se serait propagé et les conditions dans lesquelles il aurait été allumé", a indiqué le procureur de la République de Paris. Une de ses voisines du 2e étage a détaillé, au micro de franceinfo, le violent conflit de voisinage qui a précédé le drame, lundi soir. Plusieurs départs de feu ont été constatés, au 2e, 7e et 8e étage de l'immeuble.
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