Incendies : des maires du Gard sur le qui-vive face aux feux d'origine criminelle
À Montignargues (Gard), à la tombée de la nuit, samedi 29 juillet, quand la garrigue plonge dans la pénombre, des marcheurs ouvrent l'œil. Ce ne sont pas des promeneurs, mais les élus de ce petit village de 600 habitants. Il y a quelques jours, deux incendies se sont déclenchés en moins d'une heure. Les élus suspectent un acte criminel, alors ils organisent pour la première fois une ronde de nuit qu'ils espèrent dissuasive. L'objectif est de rassurer les habitants, car les flammes ont ravagé un peu plus d'un hectare.
Une vigilance de tous les instants
Dans le village, dix maisons ont été évacuées. Les habitants craignent que ça ne se reproduise. Pour la maire (SE) Véronique Poignet-Senger, il faut surtout éviter la psychose. À 40 km de là, le maire (SE) Gaël Dupret de la commune de Sernhac (Gard) reste sur le qui-vive. L'an dernier, sept hectares ont brûlé. Une centaine de pompiers et un hélicoptère ont été mobilisés. Les soupçons des gendarmes se sont alors portés sur un jeune homme de 20 ans, un saisonnier embauché par la mairie pour surveiller le massif. Cette année, il n'y a donc pas de saisonnier, mais une vigilance de tous les instants et des habitants. Pour le moment, le département est épargné par les incendies massifs.
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