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Pilote décédé dans le crash d'un Tracker : "Tout le corps des sapeurs-pompiers est meurtri", assure le porte-parole des sapeurs-pompiers du Gard

Le commandant Eric Arignier, porte-parole des sapeurs-pompiers du Gard, a réagi à la mort d'un pompier, tué dans le crash de son avion. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Les deux dans le Gard se poursuivent vendredi 2 août.  (ERIC CATARINA / MAXPPP)

Plusieurs incendies ravagent le Gard vendredi 2 août. Un pilote d'un Tracker de la sécurité civile s'est tué dans le crash de son appareil alors qu'il combattait les flammes. "C'est une nouvelle extrêmement triste. C'est l'un des nôtres (…) tout le corps des sapeurs-pompiers est meurtri", a indiqué vendredi sur franceinfo, le commandant Eric Arignier, porte-parole des sapeurs-pompiers du Gard. "Sur la commune de Générac 315 hectares ont été touchés. Ce feu n'est pas maîtrisé", mais "il est fixé", a-t-il précisé. "Les secours continuent à travailler à préserver les personnes et les biens. Il y a un deuxième feu sur la commune de Vauvert qui est toujours lui aussi actif, qui n'est pas maîtrisé, où 170 hectares ont été brûlés". À Montignargues où 11 hectares ont été brûlés, le feu est maîtrisé.

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franceinfo : Comment réagissez-vous à la mort du pilote du Tracker alors qu'il combattait cet incendie ?

Eric Arignier : C'est une nouvelle extrêmement triste. C'est l'un des nôtres. Même si c'est un pompier du ciel, il fait partie de la famille des sapeurs-pompiers. Dans ces circonstances tout le corps des sapeurs-pompiers est meurtri ce soir et profondément touché. Nous sommes toujours en phase de lutte intense. Il y a un deuxième feu sur la commune de Vauvert qui est toujours lui aussi actif, qui n'est pas maîtrisé, où 170 hectares ont été brûlés où de nombreux sapeurs-pompiers du Gard mais aussi des départements voisins travaillent dur. A l'heure où je vous parle, malgré les hectares qui sont brûlés, nous n'avons aucune victime civile. Aucune habitation non plus n'a a été touchée par les incendies.

Connaît-on les causes de ces incendies ?

Il est trop tard pour établir les circonstances de l'éclosion des feux. Ce qui est évident c'est que dans notre département mais aussi dans les départements du sud, nous sommes soumis déjà depuis le mois de juin à des températures extrêmement fortes. On a traversé plusieurs périodes de canicule cumulées. Aujourd'hui [vendredi] était une journée classée à risque très sévère. Sur une échelle de 7, on était au niveau 6 de cette échelle sur ce secteur notamment du sud du département du Gard. Nous avions déployé beaucoup de moyens, mais malheureusement lorsqu'on a à faire face à de nombreuses éclosions d'incendie, forcément à un moment donné l'un d'entre eux prend des proportions importantes. 

La nuit va être longue avec ces centaines de pompiers qui sont mobilisés et qui n'ont même pas le temps de faire le deuil de leur camarade mort ?

Lorsqu'un tel drame se produit. Tous les sapeurs-pompiers sont forcément au courant, même ceux qui sont à pied d'œuvre pour continuer la mission. C'est la mission qui prime parce que tant que les personnes et les biens ne seront pas totalement hors d'atteinte de ces incendies, qui sont extrêmement violents, les pompiers se concentrent sur leurs tâches. Effectivement cette opération va durer toute la nuit et très certainement la journée de demain. Sur des surfaces pareilles, il y a toujours un travail très long qui concerne l'extinction finale. C'est un travail de très longue haleine, on est sur place pour plusieurs jours vraisemblablement.

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