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Incident de séance au procès Colonna: un motif de cassation?

Le troisième procès d’Yvan Colonna est interrompu depuis la fin de matinée en raison de la présence dans le public d’un témoin qui n’a pas encore été entendu par la Cour d’assises spéciale de Paris. C’est le troisième procès du berger corse, accusé d’avoir assassiné le préfet Erignac en 1999.
Article rédigé par franceinfo
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Le troisième procès d’Yvan Colonna est-il compromis ? En tout cas, les audiences sont interrompues depuis la fin de la matinée à la Cour d’assises spéciale de Paris en raison d’une irrégularité soulevée par l’un des avocats du berger de Cargèse.

C’est pendant une déposition que Me Eric Dupond-Moretti a demandé aux juges la suspension du procès. L’avocat a constaté la présence dans le public de Jacques Follorou. Or, le journaliste du journal Le Monde est un témoin dans ce procès. Et en tant que tel, il n'a pas le droit d’assister aux débats avant son audition.

Un incident qui pourrait bien remettre en cause toute condamnation d’Yvan Colonna pour l’assassinat de préfet Erignac. "C’est un motif de cassation incontournable" , a commenté Me Antoine Sollacaro. "On n'est pas venus chercher un moyen de cassation, on est venus pour qu'Yvan Colonna soit jugé, et nous l'espérons acquitté", ajoute l'avocat du berger corse. Un incident du même type avait déjà remis en cause une peine de 22 ans de prison prononcée en appel en 2009.

La suspension des audiences intervient alors que le procès entamait une phase essentielle à la fin de sa troisième semaine: les témoignages des membres du commando et de leurs femmes. Ces dernières avaient accablé Yvan Colonna pendant leurs gardes à vue, avant de se rétracter.

Antoine Krempf, avec agences

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