Joggeuse tuée à Bouloc : un premier portrait-robot diffusé
Le portrait-robot d'un homme suspecté d'être en lien avec la mort de la joggeuse Patricia Bouchon à Bouloc a été diffusé mardi soir. La jeune femme avait disparu le 14 février 2011 et son corps avait été retrouvé plus d'un mois plus tard. Cette mère de famille de 49 ans, secrétaire dans un cabinet d'avocats, avait les vertèbres et le crâne enfoncés par des coups. Son meurtrier a essayé de l'étrangler mais n'aurait pas abusé d'elle.
Mardi soir, deux ans et demi après les faits, la juge d'instruction chargée de l'enquête, a diffusé le portrait-robot. Une première diffusion limitée dans un premier temps au quotidien régional La Dépêche du Midi et à la chaîne France 3. On y voit le visage d'un homme d'une trentaine d'années, mal rasé, portant un bonnet de couleur sombre.
Un portrait-robot réclamé par la famille
Le portrait a été élaboré dès le début de l'enquête sur la base d'un seul témoignage. Un automobiliste qui a aperçu une Renault Clio immobilisée, sans lumière vers 4h30 du matin, le jour de la disparition de Patricia Bouchon. La voiture se trouvait sur une petite route proche de Bouloc.
La famille de la joggeuse demandait la diffusion du portrait-robot depuis plusieurs mois. Les magistrats en charge du dossier n'y étaient pas favorables. Le procureur de Toulouse, Michel Valet, a expliqué cette prudence de l'époque en déclarant : "Un portrait-robot, surtout s'il repose sur un unique témoignage de quelqu'un qui a vu le conducteur d'un véhicule à 04H30 (...) c'est quelque chose de fragile, à prendre avec beaucoup de précaution".
Mais aujourd'hui, les choses ont évolué et "la juge a estimé qu'en l'état actuel de la procédure, il était souhaitable de diffuser ce portrait-robot comme le demande la famille. Nous souhaitons tous réveiller une réaction de quelqu'un qui ne s'est pas manifesté jusqu'à présent", a estimé le procureur. Il relève aussi que le portait-robot recueilli dans cette affaire ne porte pas de signes distinctifs permettant une identification aisée.
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Depuis le début de l'enquête, une dizaine de personnes ont été placées en garde à vue avant d'être relâchées. Une cellule spéciale a été mise en place pour cette affaire. Une quinzaine de gendarmes y travaillent à plein temps.
Un numéro vert est ouvert depuis mardi pour recueillir les témoignages : 0800.87.89.32
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