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John Galliano menacé de nouvelles plaintes en justice

Après l'action en justice entamée par le Parquet de Paris contre le couturier de Dior, John Galliano, pour ses propos racistes et antisémites présumés, l'association SOS racisme envisage elle aussi de porter plainte. Le monde de la mode, secoué, spécule sur l'avenir du couturier britannique. Un dérapage qui jette une lumière crue sur le monde de la mode, soumis à des pressions de plus en plus fortes.
Article rédigé par franceinfo
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Le défilé judiciaire de John Galliano ne fait sans doute que commencer. Outre le couple qui l'accuse d'avoir proféré des insultes racistes et antisémites jeudi à la terrasse d'un café parisien, les policiers du IIIème arrondissement de Paris, le très chic Marais, vont entendre le couturier sur un incident de même nature qui se serait produit en 2010. Et l'association SOS racisme envisage de porter plainte à son tour si les faits se confirment. Le couturier de Dior les nie formellement. Et aucun témoin ne confirmerait, selon une source proche de l'enquête, que le couturier ait tenu de tels propos.

L'onde de choc de cette affaire qui balance entre un ridicule éthylique et pathétique et le grave dérapage d'une personnalité publique, fait vaciller le petit monde de la mode. John Galliano, le turbulent styliste britannique, connu pour ses provocations, en est l'un des murs porteurs. Selon certaines rumeurs, la maison Dior ne serait pas mécontente de se séparer de l'enfant terrible. Mais certains temporisent, rappelant que de telles rumeurs sont monnaie courante dans ce microcosme ultra-parisien. Quoiqu'il en soit, Galliano est pour l'instant suspendu de ses fonctions de directeur artistique.

Autre question, ce dérapage présumé révèlerait la pression qui repose sur les épaules des couturiers et autres professionnels de haute couture. L'époque où les créateurs ne préparaient que deux défilés par an, printemps-été et automne-hiver, est révolue. Les Fashion weeks se multiplient à Londres, Paris, Milan etc. Et la pression est très forte sur les maisons de couture.

Galliano doit par exemple monter 17 défilés, avec des collections variées, chaque année. Un argument irrecevable pour l'ex-compagnon d'Yves Saint-Laurent, Pierre Bergé. Pour lui, les créateurs de mode restent des privilégiés, et les propos de John Galliano, si ils sont avérés, sont tout simplement inexcusables.

Grégoire Lecalot, avec agences

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