Julien Coupat est sorti de prison
L'histoire dure depuis le 15 novembre. Depuis que Julien Coupat a été incarcéré, pour son implication présumée dans le sabotage de lignes SNCF. Peu importe que, depuis, l'acte ait été revendiqué par des activistes allemands, opposants au nucléaire... Le sabotage était le fait de l'ultra-gauche, ainsi que le martelait à l'époque la ministre de l'Intérieur.
Manifestement, la thèse s'est bien fissurée. A tel point que le parquet de Paris a requis hier soir la remise en liberté de Julien Coupat, chef présumé des saboteurs présumés. Le juge d'instruction Thiery Fragnoli a suivi cet avis au pied de la lettre. Julien Coupat est donc sorti de prison en fin d'après-midi, une fois les formalités de levée d'écrou réalisées.
Remise en liberté, soit, mais sous contrôle judiciaire : Coupat devra rester en Ile-de-France, rendre ses papiers d'identité et son passeport, ne surtout pas rencontrer les huit autres protagonistes de l'histoire. Et verser une caution, dont le montant reste à définir.
Sur le fond de l'histoire, cette remise en liberté ne change pas grand-chose : puisque chacun est présumé innocent, en droit français, la liberté est de mise, normalement...
_ Julien Coupat reste d'ailleurs mis en examen pour "destruction en réunion et direction d'une association de malfaiteurs", le tout "en relation avec une entreprise terroriste", des crimes passibles des assises.
Lui a toujours clamé son innocence, se disant victime d'un dossier monté de toutes pièces. Il était le dernier des neuf personnes arrêtées dans cette histoire a être toujours incarcéré.
_ Dans un entretien publié en début de semaine par le journal Le Monde, il
décrivait la prolongation de sa détention comme "une petite vengeance".
Guillaume Gaven, avec agences
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