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Procès Tarnac : des peines légères, sans retour en prison, requises contre les huit prévenus

Le procureur a notamment demandé une peine de quatre ans de prison, dont six mois ferme, à l'encontre de Julien Coupat. Cette durée couvre les six mois de détention déjà effectués par celui que l'accusation a longtemps présenté comme le théoricien du groupe.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Julien Coupat, le leader du groupe de Tarnac, arrive au tribunal à Paris, le 13 mars 2018.  (ALAIN JOCARD / AFP)

Des peines allant d'une amende de 1 000 euros avec sursis à six mois de prison ferme ont été requises, mercredi 28 mars, au procès des huit membres de la communauté libertaire de Tarnac poursuivis notamment pour "association de malfaiteurs" et dégradation d'une ligne SNCF.

Le procureur Olivier Christen a notamment demandé une peine de quatre ans de prison, dont 42 mois avec un sursis mise à l'épreuve pendant 24 mois, à l'encontre de Julien Coupat. Cette durée couvre les six mois de détention déjà effectués par celui que l'accusation a longtemps présenté comme le théoricien du groupe. Une peine de deux ans dont 22 mois avec sursis et une mise à l'épreuve de 24 mois ont été requis contre l'ex-compagne de Julien Coupat, Yildune Lévy.

"Il faut prendre en compte le temps qui est passé"

"Il faut prendre en compte le temps qui est passé, la personnalité des prévenus. Et la société n'aurait rien à gagner à ce qu'ils soient condamnés à des peines qui les ramèneraient en prison", a expliqué le magistrat à l'issue de son réquisitoire.

La justice reproche aux principaux prévenus d'avoir, sur le fondement d'une idéologie développée dans un livre qui leur est attribué (L'insurrection qui vient), participé au sabotage d'une ligne SNCF à Dhuisy (Seine-et-Marne) et organisé des actions violentes contre des intérêts de l'État, notamment le 3 novembre 2008 lors d'une manifestation à Vichy.

Concernant les autres prévenus, le procureur a requis des peines de six mois de prison avec sursis contre Elsa Hauck et Bertrand Deveaud, poursuivis pour "association de malfaiteurs", un an avec sursis contre Christophe Becker et six mois avec sursis contre Manon Glibert, tous deux poursuivis pour le recel de documents administratifs volés. Enfin, une amende de 1 000 euros avec sursis a été réclamée contre six des huit prévenus.

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