Tarnac : des doutes sur l'enquête
Un procès, neuf ans d'enquête et beaucoup de zones d'ombres : le procès du groupe de Tarnac s'est ouvert ce mardi 13 mars après-midi.
Ligne à grande vitesse Paris-Strasbourg : nous sommes à Dhuisy, en Seine-et-Marne, à l'endroit exact où un crochet en béton a été retrouvé le 8 novembre 2008 sur les caténaires. Les policiers en ont la certitude : Julien Coupat et Yildune Lévy étaient sur les lieux. En effet, cette nuit-là, les deux militants d'extrême gauche étaient sous surveillance. Voici ce que les enquêteurs ont consigné, noir sur blanc. "À 4 heures 5 minutes, nous constatons la présence du véhicule quelques mètres avant le pont de chemin de fer, il nous est impossible de distinguer s'il est occupé ou non." "À 5 heures 10 minutes, constatons le passage d'un train à grande vitesse. Se produit une gerbe d'étincelles accompagnée d'un grand bruit sec".
"Ils étaient pas comme les autres"
Un flagrant délit parfait, en apparence seulement, car les deux suspects ont toujours nié ces faits, reconnaissant simplement une virée en région parisienne ce soir-là, et un dîner dans une pizzeria. Dix ans après, le patron du restaurant se souvient de ce couple un peu trop discret. "Ils étaient pas comme les autres, pas comme des clients qu'on reçoit tous les jours", témoigne Mohamed Zrig. "Ils n’étaient pas bavards du tout, ils ne parlaient pas beaucoup, même quand on passait à côté de la table, ils arrêtaient de parler". Des individus au comportement étrange, mais cela en fait-il des coupables ? C'est ce que tend à démontrer le procès verbal D104, la pièce maitresse de l'instruction. Un document dans lequel apparaissent pourtant de nombreuses invraisemblances.
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