Angers : 20 ans après, un ex-pédiatre condamné à quatre ans de prison pour agressions sexuelles sur mineures
Agé de 83 ans, le docteur Claude Polet était jugé pour des agressions sexuelles commises sur au moins quatre jeunes patientes entre 1986 et 1992.
Elles étaient ses patientes. Un ancien pédiatre a été condamné à quatre ans de prison dont trois avec sursis, jeudi 13 août, par le tribunal correctionnel d'Angers (Maine-et-Loire) pour des agressions sexuelles commises sur de jeunes filles mineures. Les faits ont eu lieu entre 1986 et 1992.
Âgé aujourd'hui de 83 ans, le docteur Claude Polet n'était pas présent au tribunal pour entendre le jugement, pas plus que les quatre femmes dont les constitutions de partie civile avaient été retenues au terme de l'instruction. En revanche, des parents et plusieurs autres anciennes patientes du médecin avaient fait le déplacement.
"L'essentiel est qu'il soit reconnu coupable. Maintenant, ce qui est terrible, c'est de savoir que beaucoup de victimes n'ont pas pu ou voulu faire valoir leurs droits", a réagit la mère d'une des victimes. "Je ne trouve pas ça cher payé au regard de ce qu'il a fait", a estimé de son côté une ancienne patiente du médecin.
Une première plainte classée sans suite, des faits prescrits
L'ex-pédiatre, très connu dans la région d'Angers, avait failli échapper à la justice. En 2000, une première femme porte plainte contre lui. Adeline a 19 ans et raconte à la police les attouchements subis lorsqu'elle avait 8 ans. Ses parents l'emmenaient consulter parce qu'elle faisait pipi au lit. "Il m'a demandé d'enlever ma culotte. Il m'a dit qu'il allait me mettre une crème pour me tonifier les muscles à cet endroit-là. Et il m'a masturbée", racontait en juin la jeune femme à francetv info.
L'affaire est classée sans suite en 2000. Elle n'est relancée qu'en 2012, lorsque deux autres femmes se manifestent. Au total, 14 anciennes patientes du pédiatre ont affirmé aux enquêteurs avoir été victimes d'attouchements alors qu'elles étaient enfants ou adolescentes. Pour la majorité d'entre elles, les faits étaient prescrits. En matière de viol et d'agression sexuelle sur mineur de 15 ans, la prescription est atteinte vingt ans après la majorité de la victime. "Il a fallu quinze ans pour que ma plainte aboutisse", avait expliqué Adeline à francetv info.
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