Après sa mise en examen, Vincent Bolloré dénonce un "tintamarre médiatique" qui va "peser" sur son groupe
L'industriel breton est soupçonné de corruption dans l'attribution de concessions portuaires en Afrique de l'Ouest.
Vincent Bolloré contre-attaque après sa mise en examen pour "corruption" dans une enquête sur les conditions de l'attribution de concessions portuaires en Afrique de l'Ouest. Dans une lettre adressée à ses salariés, mercredi 2 mai, l'industriel breton a dénoncé un "tintamarre médiatique organisé depuis quelques années", et a prévenu que cette procédure risquait "de peser longuement" sur son groupe.
Je suis profondément désolé des tourments que le groupe va subir. Pour avoir suivi pareilles mésaventures qui sont arrivées à plusieurs de mes amis ou collègues entrepreneurs, je sais que ça sera long.
Vincent Bollorédans une lettre à ses salariés
Bolloré conteste les faits qui lui sont reprochés
Les juges soupçonnent le groupe Bolloré d'avoir utilisé les activités de conseil politique de Havas afin de décrocher la gestion des ports de Lomé, au Togo, et de Conakry, en Guinée, via une autre de ses filiales, Bolloré Africa Logistics.
Cette société a obtenu la gestion du port guinéen quelques mois après l'élection d'Alpha Condé, en 2010, et avait remporté la gestion du terminal à conteneurs du port de Lomé peu avant la réélection de Faure Gnassingbé. Les deux chefs d'Etat étaient alors tous deux conseillés par Havas. Dans ce courrier, Vincent Bolloré conteste cette chronologie des faits. "Nous avons postulé à ces concessions à une époque où aucune de ces deux personnalités n'étaient au pouvoir", se justifie le chef d'entreprise.
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