Justice : ouverture du procès du bombardement de Bouaké
Le procès aux assises du bombardement du camp de Bouaké (Côte d’Ivoire) s’ouvre lundi 29 mars, plus de 16 ans après les faits. Les familles des victimes sont toujours en quête de vérité.
Le 6 novembre 2004, le camp militaire français de Bouaké (Côte d’Ivoire) était bombardé, faisant neuf morts parmi les soldats et près de quarante blessés. Alors que s’ouvre lundi 29 mars le procès aux assises, les familles des victimes espèrent enfin en savoir plus sur les circonstances du drame. "C’est vraiment ce qu’on attend, c’est qu’on puisse démêler toute cette histoire (…) et vraiment connaître la vérité", explique Alexia Capdeville, fille de l’adjudant-chef Philippe Capdeville, tué dans le bombardement.
D’anciens ministres attendus pour témoigner
En novembre 2004, les forces françaises s’interposent entre les rebelles ivoiriens et les forces gouvernementales. C’est dans ce contexte de guerre civile que s’est déroulée l’attaque. À l’origine du bombardement, des mercenaires biélorusses et leurs copilotes ivoiriens, liés aux forces loyalistes. S’ils n’ont pas été arrêtés à l’époque, c’est parce que Paris n’en aurait pas donné l’ordre. Michèle Alliot-Marie et Dominique de Villepin, respectivement ministres de la Défense et de l’Intérieur au moment des faits, seront appelés à la barre pour témoigner, alors que le banc des accusés sera vide. Les pilotes sont aujourd’hui morts ou en fuite.
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