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L'"étrangleur" de Strasbourg condamné à la réclusion criminelle à perpétuité

Nicolas Charbonnier, 53 ans, était jugé pour avoir étranglé une adolescente de 17 ans et violé une fillette de 10 ans en 1986.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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L'"étrangleur" de Strasbourg, Nicolas Charbonnier, lors de l'audience du 17 mars 2016 devant la cour d'assises du Bas-Rhin. (BENOIT PEYRUCQ / AFP)

Les faits remontaient à 1986. Trente ans plus tard, Nicolas Charbonnier a été condamné, mercredi 23 mars, à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir tué par strangulation une adolescente de 17 ans et violé et tenté de tuer une fillette de 10 ans. Toutes deux avaient été surprises dans leur sommeil en 1986 à Strasbourg (Bas-Rhin).

En condamnant celui qui est surnommé "l'étrangleur" de Strasbourg, les jurés de la cour d'assises du Bas-Rhin ont suivi les réquisitions du parquet. L'accusé a semblé impassible à l'énoncé du verdict. Selon son avocat Eric Braun, "il s'attendait à une peine très lourde".

Des faits non prescrits

L'un des enjeux du procès concernait l'éventuelle prescription du meurtre de Martine R., tuée à 17 ans, tout près de sa sœur Patricia qui dormait dans la chambre adjacente. Si les jurés avaient estimé qu'il s'était agi d'un simple meurtre, les faits auraient été considérés comme prescrits.

Mais le parquet avait estimé que les faits n'étaient pas prescrits car ils avaient été accompagnés d'"actes de barbarie", l'accusé s'étant "amusé avec son corps" et ayant "porté atteinte à sa dignité" en la dénudant et en lui coupant des poils pubiens. Les avocats de Nicolas Charbonnier avaient au contraire plaidé que ces éléments ne pouvaient être qualifiés d'actes de barbarie.

Confondu par ses empreintes après un banal vol

Le délai de prescription dans le cas de Marion V. n'était pas dépassé, la tentative d'homicide ayant été accompagnée d'un viol. La fillette de 10 ans avait été laissée pour morte par son agresseur, dans l'appartement familial où il était entré de nuit par effraction.

Les crimes pour lesquels Nicolas Charbonnier était jugé depuis jeudi dernier n'avaient été élucidés qu'en 2013, 27 ans après les faits. Une empreinte de la paume de sa main, qui n'avait jusqu'alors jamais "parlé", correspondait à celle fichée peu auparavant pour un banal vol qu'il avait commis dans le sud de la France.

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