La justice accorde 7 millions d'euros d’indemnités à 191 ex-salariés de Molex, licenciés "sans cause réelle"
La cour d'appel de Toulouse s'est penchée sur la situation de 191 anciens salariés du groupe de connectique automobile employés dans l'usine de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne).
La cour d'appel de Toulouse a jugé "sans cause réelle ni sérieuse" le licenciement de 191 anciens salariés du groupe de connectique automobile Molex, annonce leur avocat, mardi 9 août. Ils percevront un total d'environ 7 millions d'euros d'indemnités, au lieu des 10 millions fixés en première instance, selon son décompte.
Les magistrats ont estimé que l'employeur a agi "avec légèreté" dans ces licenciements, à la "grande satisfaction" de l'avocat Jean-Marc Denjean, qui défend ces anciens salariés. Mis à pied à la suite d'un long conflit social, ils ont été surnommés "les Molex" lors de leur combat emblématique contre les "licenciements boursiers" et "les patrons voyous".
Une longue procédure judiciaire
Cette décision est un nouvel épisode d'une longue procédure judiciaire. En décembre 2015, la cour d'appel de Bordeaux, après un arrêt de la Cour de cassation, avait jugé que la maison-mère américaine de Molex ne pouvait être tenue pour responsable de la fermeture en 2009-2010 de l'usine de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne), qui employait 283 personnes.
La cour d'appel de Toulouse s'est penchée sur la situation de 191 anciens salariés qui jugeaient leurs licenciements "injustifiés". Elle estime que la décision de fermer l'usine a été prise "alors que le secteur n'était pas en difficulté", selon l'avocat. La direction dispose de deux mois pour se pourvoir en cassation.
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