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Affaire "Air Cocaïne" : les deux pilotes français ont fui la République dominicaine et sont en France

Selon leur avocat contacté par France 2, Pascal Fauret et Bruno Odos sont en France depuis dimanche.

Article rédigé par franceinfo
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Bruno Odos et Pascal Fauret répondent à la presse, le 15 août 2015, après leur condamnation dans l'affaire "Air Cocaïne", à Saint-Domingue (République dominicaine). (ERIKA SANTELICES / AFP)

Ils avaient interdiction de quitter le territoire dominicain. Les pilotes français Pascal Fauret et Bruno Odos, condamnés pour trafic de drogue à Saint-Domingue mais laissés libres dans l'attente de leur appel, ont fui la République dominicaine et sont arrivés en France dimanche 25 octobre, selon leur avocat Jean Reinhart, contacté par France 2.

"Chercher la justice, se soigner et voir leurs familles"

Actuellement "en famille dans un endroit discret", ils sont, selon leur avocat, "venus en France pour trois raisons : chercher la justice, se soigner et voir leurs familles". Disant ne pas connaître les conditions de leur fuite de République dominicaine, leur avocat précise que les deux pilotes ont demandé à ce que la juge d'instruction chargée de leur dossier à Marseille soit informée de leur arrivée en France. En plus de leurs poursuites en République dominicaine, Pascal Fauret et Bruno Odos sont mis en examen dans le volet français de l'affaire "Air Cocaïne".

Au total, quatre Français étaient concernés par cette affaire. Les pilotes Pascal Fauret et Bruno Odos, le passager Nicolas Pisapia et l'apporteur d'affaires Alain Castany avaient été arrêtés dans la nuit du 19 au 20 mars 2013, alors qu'ils s'apprêtaient à décoller de l'aéroport de Punta Cana, à bord d'un Falcon 50 dans lequel se trouvaient 680 kg de cocaïne, répartis dans 26 valises.

Ils ont toujours clamé leur innocence

Dès le départ, la ligne de défense des quatre Français est claire : ils assurent n'avoir pas su qu'il y avait de la drogue à bord. Mais ils seront tout de même condamnés en août 2015 à vingt ans de prison pour trafic de drogue. Ils ont fait appel de cette décision. Après quinze mois de détention provisoire, les quatre Français étaient libres jusqu'à ce que leur sentence soit définitive, mais ils ne pouvaient pas théoriquement quitter la République dominicaine.

Selon BFMTV, les deux pilotes ont été "exfiltrés" par des amis. "Les deux pilotes sont en effet d'anciens militaires et ont bénéficié du soutien de leurs amis militaires et marins, qui leur ont aussi trouvé des passeports", écrit le site de la chaîne d'information. Ils auraient ensuite été emmenés vers une île française depuis Saint-Domingue, "peut-être la Guadeloupe, peut-être la Martinique". Ils ont depuis gagné la métropole.

Le volet français de l'affaire 

En France, une enquête a également été ouverte après l'interception de l'avion en République dominicaine. Mais, dès janvier 2013, les gendarmes enquêtaient sur des "comportements suspects" de passagers d'un Falcon 50 ayant atterri un mois plus tôt à Saint-Tropez, où l'avion devait se rendre. Le 9 décembre 2012, un douanier en poste à Toulon (Var), soupçonné aujourd'hui de complicité, était allé accueillir l'avion, avec à son bord Pascal Fauret, Bruno Odos et Nicolas Pisapia. Il avait fait entrer sur le tarmac deux véhicules, qui avaient emporté dix valises déchargées de l'appareil. Selon l'enquête, deux autres déchargements identiques avaient eu lieu en 2012. Un autre était prévu pour le 18 mars 2013. 

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