"Air Cocaïne" : la France n'extradera pas les deux pilotes qui ont fui la République dominicaine, annonce Stéphane Le Foll
Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a fait cette déclaration sur RTL.
Ils vont rester en France. Le gouvernement a déclaré, mercredi 28 octobre, que la France n'extraderait pas les deux pilotes de l'affaire "Air Cocaïne", qui ont fui la République dominicaine. "La France appliquera les règles de droit. Nous n'extradons pas des citoyens français lorsqu'ils sont sur notre sol", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, sur RTL. Par le passé, Aurore Martin ou Mehdi Nemmouche avaient été extradés vers l'Espagne et la Belgique, mais ils faisaient l'objet d'un mandat d'arrêt européen.
"Les autorités françaises et la France n'ont rien à voir avec ce qui s'est passé", a-t-il également répété à propos de l'évasion de Pascal Fauret et Bruno Odos. "Leur décision est un acte individuel dans lequel l'Etat n'est nullement impliqué", avait déjà assuré le Quai d'Orsay la veille.
La justice dominicaine va lancer un mandat d'arrêt
Cette déclaration de Stéphane Le Foll ne devrait pas plaire à la justice dominicaine. Cette dernière a annoncé qu'elle allait lancer un mandat d'arrêt international contre les deux pilotes et dit être en contact avec Paris, notamment pour s'assurer que les pilotes "assument leur responsabilité".
L'affaire remonte à la nuit du 19 au 20 mars 2013, quand la police dominicaine intercepte sur le tarmac de l'aéroport de Punta Cana un Falcon 50 avec 26 valises contenant 680 kg de cocaïne à son bord. Le 14 août 2015, les pilotes ont été condamnés, avec deux autres Français, le passager, Nicolas Pisapia, et l'apporteur d'affaires Alain Castany, restés en République dominicaine, à 20 ans de prison. Quatre Dominicains ont écopé de cinq à dix ans de prison.
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