: Vidéo Santé : les prothèses de hanche métalliques en accusation
Un homme a décidé de porter plainte après avoir découvert que son sang contenait un taux de cobalt cinq fois plus élevé que la normale. Il accuse sa prothèse d'en être responsable.
L'affaire a fait scandale aux États-Unis, en Australie et en Angleterre. Les prothèses de hanche métalliques sont accusées de provoquer, en raison d'une réaction chimique, des problèmes neurologiques et cardiaques. En France, les autorités ont réagi en décembre dernier, bien plus tard qu'ailleurs, ce qui a amené un patient à porter plainte contre le fabricant, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et la Sécurité sociale.
Frédéric Simon, 46 ans, a été opéré en février 2010 à la hanche droite. Rapidement, il endure des douleurs persistantes, commence à se plaindre de nausées, de perte de poids et de perte de sommeil. Jusqu'à fin 2013, quand il comprend que son problème est très grave.
Taux de cobalt trop élevé
"Je me suis penché sur mon four et j'ai entendu un bruit, comme un grincement de porte métallique", confie-t-il à France 2. Il fait des analyses qui révèlent qu'il a cinq fois plus de cobalt dans le sang que la normale. Un excès qui peut être toxique. "Nous ne comprenons pas pourquoi tous les pays du monde se sont alertés sur la dangerosité des prothèses, sauf la France", s'emporte Laurent Gaudon, avocat de la victime.
"La prothèse a été retirée du marché à l'époque", se justifie Jean-Claude Ghislain de l'ANSM. Les prothèses de hanche métalliques ne concernent que 2% des prothèses posées sur les patients. Les autres sont en céramique ou en plastique.
Frédéric Simon a été réopéré de la hanche en août 2014 pour remplacer la prothèse défectueuse par une nouvelle. Il demande à la justice de désigner des experts pour faire établir le lien de causalité entre sa prothèse et son état de santé.
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