Un animateur périscolaire jugé pour pédocriminalité à Toulouse

L'homme est accusé d'avoir filmé des enfants dénudés et agressé sexuellement plusieurs d'entre eux entre 2016 et 2023 sur son lieu de travail.
Article rédigé par Margaux Stive
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le Palais de justice de Toulouse, en Haute-Garonne. (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

L'audience doit débuter dès 9h à Toulouse. Un animateur de centre aéré âgé de 29 ans est attendu devant le tribunal correctionnel de Toulouse, jeudi 12 septembre. Il est mis en cause pour avoir filmé des enfants dénudés et d'en avoir agressé sexuellement plusieurs d'entre eux entre 2016 et son interpellation en 2023 sur son lieu de travail.

C'est en juin 2023 que Google signale à la police française le cas d'un internaute qui publie, sous pseudonymes, des vidéos pédopornographiques qu'il semble avoir filmé lui-même. Très vite, les enquêteurs identifient cet homme : un animateur employé par la mairie de Toulouse dans des écoles et des centres de loisirs.

Les perquisitions vont dévoiler un profil plus qu'inquiétant : dans ses cinq téléphones et son ordinateur, les policiers vont identifier 88 jeunes enfants sur des centaines de vidéos et photos, la plupart filmés à leur insu alors qu'ils sont aux toilettes du Clae, le centre de loisirs associé à l'école de la ville. Pour huit d'entre eux, âgés de 3 à 6 ans, les images montrent même l'animateur en train de les agresser sexuellement.

Une plainte avait été déposée

Pourtant, l'homme avait déjà été signalé bien avant que Google ne le repère : dès 2016, les parents d'une fillette avaient déposé plainte. Mais l'enquête avait été expéditive, regrette Céline Astolfe, avocate de la Fondation pour l'enfance, partie civile dans cette affaire : "Quand vous avez une plainte, même isolée, vous ne pouvez pas, comme ça a été le cas en l'espèce, faire l'économie d'investigations plus poussées sur le plan professionnel, personnel, mais aussi psychologique et psychiatrique", note-t-elle.

Des manquements qui, selon l'avocate, ont permis à cet animateur d'agir pendant encore 7 ans, jusqu'à son interpellation.

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