Une information judiciaire ouverte sur le site de rencontres coco.gg, mis en cause dans des agressions et guet-apens homophobes
Trois jours après la fermeture du site de rencontres controversé, une information judiciaire a été ouverte sur la plateforme coco.gg, mise en cause notamment dans des agressions et guet-apens homophobes, a annoncé la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau vendredi 28 juin. Les sections financière et cyber de la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), déjà en charge de l'enquête préliminaire ouverte en décembre, restent saisies des investigations. Plus de 23 000 faits ont été dénoncés comme ayant été commis par l'intermédiaire de coco.gg, précise la procureure.
L’information judiciaire porte notamment sur l'infraction de "fourniture d'une plateforme en ligne pour permettre une transaction illicite en bande organisée" et sur le blanchiment des sommes qui en ont été retirées, indique la magistrate, précisant que des comptes bancaires ont été gelés en Hongrie, en Lituanie, en Allemagne et aux Pays-Bas et que plus de 5 millions d’euros ont été saisis.
Un homme de nationalité italienne entendu
Un homme de nationalité italienne, âgé de 44 ans et soupçonné d'être l'administrateur du site, a été entendu par les magistrats en Bulgarie, signale la procureure. Trois de ses proches, "soupçonnés d’avoir exercé un rôle actif dans l'administration de la plateforme ou tiré profit des infractions", ont été entendus en France et laissés libres à l’issue de leur audition.
Les enquêteurs ont également recueilli les témoignages des représentants des associations Point de contact, Innocence en danger et Agir contre la prostitution des enfants et les violences sexuelles, qui réclamaient la fermeture du site. "Coco.gg est connu depuis de nombreuses années comme étant un facilitateur de commission de diverses infractions, notamment des actes de pédocriminalité, de proxénétisme, de prostitution, de viols, de vente de stupéfiants, de guet-apens, voire d'homicides", avait rappelé dans un précédent communiqué la procureure de Paris. Depuis l'ouverture de l'enquête préliminaire, la Junalco a centralisé les procédures de 71 parquets, au préjudice de plus de 480 victimes.
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