Violences sur mineurs placés : "Deux tiers des familles d'accueil ne sont pas contrôlées", dénonce l’ONG Innocence en danger
"Deux tiers des familles d'accueil ne sont pas contrôlées", a dénoncé l’ONG Innocence en danger, mercredi 16 octobre, la famille d'accueil "peut être envisagée comme une potentielle menace", a certifié la présidente et fondatrice de l'association, Homayra Sellier, sur franceinfo. Cette semaine à Châteauroux, 19 personnes sont jugées pour avoir accueilli sans agrément des mineurs, dont certains ont subi des violences physiques, psychologiques, des humiliations et du travail forcé.
Entre 2010 et 2017, des dizaines d'enfants ont été confiés illégalement par l'Aide sociale à l'enfance (ASE) du Nord à la structure "Enfance et Bien-Être" dans l'Indre, qui ne disposait pas de l'agrément nécessaire. Les familles d'accueil sont contrôlées, "tous les 20 ou 26 ans", regrette Homayra Sellier, "malgré les neuf milliards d'euros chaque année". Ce qui fait dire à la présidente d'Innocence en danger que les témoignages des victimes du procès de Châteauroux "risquent de se reproduire et je ne doute pas qu'il y en ait des centaines, voire des milliers, dans d'autres endroits" en France.
"Honteux, inadmissible et lâche"
Ces drames ne sont pas nouveaux, selon la fondatrice de l'ONG spécialisée dans la protection des enfants, qui "entend des problèmes et des histoires avec l'ASE" depuis qu'elle a fondé son association il y a 25 ans. Au sujet du procès, Homayra Sellier juge ça "honteux, inadmissible et lâche" qu'il n'y ait aucun représentant de l'ASE sur le banc des prévenus à Châteauroux. "J'ai écrit au président de l'ASE de l'époque et au président de l'ASE actuel. Ils auraient dû être soit sur le banc des prévenus, soit sur le banc des parties civiles."
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