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L'amant et le matelas du canapé au coeur du procès Viguier

Après le rebondissement de l’aveu de la baby-sitter du couple Viguier qui a menti en première instance, les projecteurs sont braqués sur deux principaux protagonistes. D’un côté Jacques Viguier, principal suspect dans la disparition de son épouse. De l’autre, l’amant de "Susi", Olivier Durandet, dont le rôle trouble pourrait créer une "affaire dans l’affaire".
Article rédigé par franceinfo
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Mardi la cour était en émoi. Les révélations de la baby-sitter du couple Viguier ont placé l’amant Olivier Durandet au centre des débats. Séverine Lacoste a menti lors du procès en première instance… sous sa pression. Placé en garde à vue pour subordination de témoin, l’amant zélé qui n’avait jusque là jamais été inquiété ni suspecté, dévoile un rôle trouble. La diffusion d’écoutes téléphoniques a révélé qu’il avait conseillé des proches de la disparue avant leur interrogatoire par la police.

Les avocats de Jacques Viguier n’ont pas fait le moindre commentaire public en dehors des audiences. Seul le père de l’accusé, Jean Viguier a évoqué l’existence de l’amant dans la vie de sa belle-fille, regrettant sa "présence excessive" dans le couple. Ce rebondissement va-t-il "changer le cours du procès" de Jacques Viguier, unique suspect du meurtre de son épouse ? Lequel a toujours clamé son innocence… Il est trop tôt pour le dire, selon le procureur de la République, Jean-Christophe Muller.

"Une affaire dans l’affaire". C’est le point de vue des avocats de l’accusation, qui représentent les familles de Suzanne Viguier. "Ce faux témoignage est un incident scandaleux qui mérite des poursuites mais c’est une affaire dans l’affaire", tranche Francis Szpiner. "Il n’affecte pas les responsabilités de l’accusé. Il faudra m’expliquer pourquoi le fait que M. Durandet soit entré dans cette maison puisse faire soudain de l’accusé un innocent", ajoute-t-il.

Jacques Viguier est justement questionné aujourd’hui sur sa responsabilité. Il est notamment question du matelas où dormait "Susi" avant sa disparition. Le couple faisait chambre à part et Suzanne Viguier avait opté pour le clic-clac. Cette pièce à conviction, que Jacques Viguier dit avoir jeté dans une déchetterie où s’est déclaré un incendie, n’a jamais été retrouvée.

Jacques Viguier s'en est expliqué aujourd'hui à la barre. "Comme ma mère et ma femme avaient dormi dans ce matelas, je lave les draps et je jette le matelas à la déchetterie. Ma mère m'avait dit qu'il était inconfortable", a expliqué Jacques Viguier, avant d'ajouter: "Je pense aussi à ce moment que ma femme se fout de moi, qu'elle est partie" et que "des relations extra conjugales se sont déroulées sur ce matelas. Tous ces éléments se bousculent", a-t-il précisé, soulignant que ce geste était "irrationnel".

Caroline Caldier avec agences

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