La sécurité en question après le vol de toiles au Musée d’art moderne à Paris
“Le pigeon aux petits pois” de Pablo Picasso, un tableau datant de la période cubiste du maître espagnol, est à lui seul estimé à plus de 22 millions d'euros.
“La pastorale” d'Henri Matisse, “L'olivier près de l'Estaque” de Georges Braque, “La femme à l'éventail” d'Amedeo Modigliani et “Nature morte aux chandeliers” de Fernand Léger ont aussi disparu.
_ Selon le maire de Paris Bertrand Delanoë, “un dysfonctionnement partiel” du système d'alarme dans une partie du musée avait été constaté depuis le 30 mars mais aucune réparation du système n'avait pu être réalisée. Il s'est déclaré “particulièrement attristé et choqué de ce vol, une atteinte intolérable au patrimoine culturel universel de Paris”.
La brigade de répression du banditisme a été saisie de l'enquête.
_ La police s'est inquiétée à plusieurs reprises des défauts de protection des musées, notamment à Paris.
Les musées, pas assez sécurisés
Le vol de ces cinq tableaux pose une fois de plus la question de la sécurité des biens culturels.
En 2007, un tableau de Monet avait été vandalisé au musée d’Orsay.
Ce qui avait obligé en décembre 2007, la ministre de la Culture de l’époque, Christine Albanel à réunir un groupe de travail avec propriétaires de musées, élus, services de Police et de Gendarmerie.
Puces électroniques, rondes (la nuit, le jour), caméras de surveillance ont été renforcées.
Lors de cette table ronde, Christine Albanel avait souhaité que les musées soient entretenus régulièrement et modernisés.
Elle avait souhaité que les personnels des musées suivent des stages spécialisés.
Elle avait même envisagé des subventions dans le cas ou des aménagements seraient nécessaires.
_ Sur les portes d'entrée en bronze du musée d’art moderne, une affiche annonce la fermeture de l'établissement pour “des raisons techniques”.
_ Sitôt le vol connu, le signalement et la photo des tableaux ont été diffusés, comme l'exigent les procédures en la matière, sur toutes les bases de données policières existantes dans le monde, via Interpol.
Mikaël Roparz
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