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Landes : un blessé grave après une violente action anti-corrida

La ville landaise de Rion-des-Landes a été le théâtre samedi d'une opération des militants anti-corrida d'une rare violence. Une centaine de personnes ont tenté d'empêcher la tenue d'une novillada dans les arènes, sous les yeux des spectateurs médusés. Repoussés par les gendarmes, certains se sont lancés sur un camion accueillant les taureaux ; l'un d'eux est dans un état grave après en être tombé. Une enquête judiciaire a été ouverte.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Vincent West Reuters)

"Des hooligans " ou encore "des casseurs ". Les qualificatifs ont plu samedi soir à Rion-des-Landes pour raconter comment une centaine de militants anti-corrida ont perturbé une novillada - corrida rassemblant jeunes toreros et jeunes taureaux - en descendant carrément dans l'arène.

Le mode opératoire a été particulièrement violent. Une centaine de militants, venus de toute la France, avaient choisi de se placer au milieu des spectateurs (les aficionados) pour assister à la novillada. Vers 19 heures, après s'être badigeonnés de faux sang et avoir allumé des fumigènes, ils sont descendus au centre de l'arène, formant une chaîne humaine sous les huées et les sifflets. Repoussés par les gendarmes hors de l'enceinte, ils ont ensuite lancé un assaut sur un camion accueillant les jeunes taureaux, visiblement afin de les libérer. L'un des militants, un homme de soixante ans monté sur le camion, se trouve ce dimanche dans un état grave après avoir chuté sur la tête. Son pronostic vital n'est pas engagé, selon un responsable associatif. Sept autres personnes ont été blessées.

Plaintes déposées

La violence de la bataille rangée, entre une centaine de militants et plusieurs dizaines de gendarmes, a marqué les esprits à Rion-des-Landes. Les militants ont dû être évacués sous bonne garde par les forces de l'ordre.

Mais les militants, essentiellement des membres d'Animaux en Péril, du CRAC Europe et de la Fondation Brigitte Bardot, accusent les gendarmes. Christophe Marie, porte-parole de la Fondation, s'est dit "éberlué par cette violence ". La famille de la victime compterait elle porter plainte contre le responsable des arènes, accusé d'avoir porté des coups.

Les aficionados, eux, n'avaient jamais vu ça dans cette tranquille cité des Landes. Le président de l'Observatoire national des cultures taurines André Viard, contacté par l'Agence France Presse, affirme que "des plaintes pénales seront déposées ".

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