Les familles du Bugaled Breizh reçues aujourd'hui
Attente, espoir, dépit et inquiétude rythment le quotidien des proches de l'équipage du Bugaled Breizh depuis le naufrage du chalutier en janvier 2004. Constituées parties civiles, les familles seront reçues aujourd'hui par Richard Foltzer et Muriel Corre, qui doivent leur communiquer les dernières étapes franchies par l'enquête.
Car les deux juges en charge de l'instruction ont décidé de quitter le tribunal de Quimper en raison de leur mutation. Après une enquête menée pendant quatre ans. D'où l'inquiétude des familles, même si le dossier sera maintenu dans la juridiction quimpéroise malgré la perte du label "pôle d'instruction".
Même si, par exemple, l'avocat des parties civiles Christian Bergot a salué "le travail extraordinaire accompli en toute objectivité par les deux juges sur
la recherche des causes du naufrage et les responsabilités", ces derniers n'ont pu disposer en l'espace de quatre ans d'aucune preuve déterminante.
Ce qui les a d'ailleurs conduits à rejoindre, contre l'avis du parquet, la thèse soutenue par les familles comme quoi un sous-marin était probablement en cause dans ce drame, qui avait coûté la mort à 5 personnes. Ce jour-là, au large de l'Angleterre, se déroulaient en même temps des exercices de l'Otan et des mouvements de sous-marins britanniques.
"A l'issue des investigations (...) nous arrivons à la conclusion que
l'hypothèse d'un sous-marin qui se serait pris dans l'une, voire les deux fûnes
(câbles tractant le chalut) du Bugaled Breizh, est l'hypothèse la plus
sérieuse", ont-ils affirmé en février.
Une version fermement contestée par l'ancienne procureure de la République de Quimper, Anne Kayanakis qui penchait en faveur d'un accident de pêche.
Matteu Maestracci avec agences
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