Les victimes de l'amiante battent le pavé
Pour la première fois depuis 2005, des organisations de magistrats (USM, Union syndicale de la magistrature et AFMI, association de magistrats
instructeurs) appelaient à défiler lors de ce rendez-vous annuel organisée par l'Andeva (association nationale de Défense des victimes de l'amiante).
L'Andeva a une nouvelle fois réclamé la tenue d'un grand procès de l'amiante, alors que les premières plaintes pénales datent de 1996. "Nos empoisonneurs doivent être jugés pénalement sans délai", pouvait-on lire sur la banderole de tête. L'association a aussi déploré le manque de moyens des enquêteurs et de volonté politique pour aboutir à un procès pénal.
Dans ce contexte, la suppression du juge d'instruction signerait "un enterrement pur et simple" de l'affaire de l'amiante, a jugé M. Parigot, en estimant que ce magistrat indépendant "serait remplacé par le parquet qui dépend du pouvoir politique".
Les manifestants sont partis de l'avenue de Messine (8ème arrondissement) pour se diriger vers la Place Vendôme (1er), où se trouve le ministère de la Justice, qui a proposé un rendez-vous aux organisateurs le 21 octobre alors qu'ils souhaitaient être reçus à l'issue de la manifestation.
Dans le cortège étaient, comme chaque année, de nombreuses veuves de l'amiante, portant des pancartes avec les portraits de leur maris décédés. Des hommes et des femmes poussaient des fauteuils roulants vides.
Sur leur parcours, les manifestants ont marqué un arrêt devant le Pôle de santé publique, qui centralise la plupart des plaintes liées à l'amiante, où ils ont organisé un enterrement symbolique de la justice.
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