"Martyre de l'A10"

Le 11 août 1984, le corps d'une fillette est découvert dans le fossé au bord de l'autoroute A10, sur la commune de Suèvres (Loir-et-Cher). La dépouille porte des traces de brûlures dues à un fer à repasser, des fractures non consolidées, ainsi que des cicatrices et des plaies. 

Pendant 30 ans, les enquêteurs vont tenter d'identifier celle qu'on surnomme "la martyre de l'A10" et de retrouver sa famille. Des portraits-robots et des appels à témoins sont diffusés. Sans succès. 

Le 12 juin 2018, deux personnes sont placées en garde à vue. L'homme et la femme, sexagénaires, sont mises en examen deux jours plus tard. Il s'agit des parents de la petite fille. Ils ont été confondus par une trace ADN retrouvée sur la couverture qui entourait le corps. En 2016, l'un de leurs fils, impliqué dans une affaire de violence, a subi un prélèvement d'ADN qui, comparé aux données contenues dans le FNAEG (fichier national automatisé des empreintes génétiques), a permis de faire le lien avec celle qu'on a surnommée "la martyre de l'A10"

"Inass Touloub a désormais un nom et un prénom", a salué le procureur de la République de Blois, au moment d'annoncer les mises en examen. Les enquêteurs doivent désormais travailler à l'élucidation des circonstances de la mort et de l'abandon du corps de l'enfant sur le bord de la route.