Menaces contre le proviseur du lycée Ravel : un homme condamné à 60 jours amende et une obligation de stage de citoyenneté

L'homme de 27 ans était jugé pour avoir appelé à "brûler vif" le chef de l’établissement parisien, qui avait été accusé début mars de violences par une élève après lui avoir demandé de retirer son voile.
Article rédigé par franceinfo
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Des élèves marchent devant le lycée Maurice Ravel, à Paris, le 5 mars 2024. (SERGE TENANI / HANS LUCAS / AFP)

Un homme de 27 ans jugé au tribunal correctionnel de Paris pour avoir menacé de mort le proviseur du lycée Maurice Ravel à Paris a été condamné à une peine de 60 jours amende de dix euros chacun et une obligation de stage de citoyenneté de cinq jours, a constaté une journaliste de franceinfo à l'audience, lundi 18 novembre. Le proviseur qui avait été menacé, notamment par cet homme, est désormais à la retraite. L'homme condamné n'aura pas de mention sur son casier judiciaire.

"Chaque procès remet tout sur le tapis"

"J'ai à nouveau entendu ses excuses, c'est bien, et il a été condamné, donc c'est bien aussi", a réagi le proviseur présent à l'énoncé du jugement. "Chaque procès remet tout sur le tapis donc ce n'est pas facile à vivre", a-t-il ajouté. Un autre homme a en effet été jugé à Bourg-en-Bresse (Ain), soupçonné lui aussi d'avoir appelé à la violence contre le proviseur. Un autre procès a eu lieu aussi à dans le Calvados, le prévenu avait été innocenté, le parquet a fait appel.

Le jugement, qui a été mis en délibéré, ne suit pas les réquisitions du parquet qui avait demandé une peine d'un an de prison avec sursis et un stage au mémorial de la Shoah. Cet homme était poursuivi pour le délit de provocation publique non suivie d’effet à commettre une atteinte volontaire à la vie.

Le chef d'établissement avait été accusé de violence par une élève de BTS à qui il avait demandé de retirer son voile fin février. Il avait reçu, après cela, plusieurs menaces sur les réseaux sociaux, dont ce message du jeune homme jugé aujourd'hui pour avoir appelé à le "brûler vif". Ces menaces ont conduit le proviseur à quitter ses fonctions fin mars.

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