"La tension est toujours aussi vive", relate la maire de Romans-sur-Isère, un an après la mort de Thomas à Crépol

L'adolescent de 16 ans avait été poignardé à la fin d’un bal de village dans le petit village drômois. "C'est quelque chose qui est dans les esprits quotidiennement", affirme Marie-Hélène Thoraval.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Romans-sur-Isère  (Drôme). (PATRICE CAILLET / RADIO FRANCE)

"La tension est toujours aussi vive, les plaies sont pleinement ouvertes", a jugé samedi 16 novembre sur franceinfo la maire LR de Romans-sur-Isère Marie-Hélène Thoraval, près d'un an après la mort du jeune Thomas à Crépol (Drôme). En novembre 2023, Thomas, adolescent de 16 ans avait été poignardé à la fin d’un bal de village dans le petit village drômois. "C'est quelque chose qui est dans les esprits quotidiennement, c'est un poids qui est là", a-t-elle ajouté. D'autant que cette "tension" a été "ravivée avec le meurtre de Nicolas", a précisé l'édile. Âgé de 22 ans, membre du même club de rugby que Thomas et originaire de Romans-sur-Isère, il a lui été tué par balles devant une discothèque début novembre.

Le collectif d'ultra-droite "Justice pour les nôtres" a annoncé la tenue d'un rassemblement en hommage au jeune Thomas le 30 novembre à Romans-sur-Isère. "Je suis en relation étroite avec Monsieur le Préfet sur ce sujet et les dispositions sont étudiées au jour le jour et des décisions seront prises" quant à une interdiction éventuelle de ce rassemblement, a souligné Marie-Hélène Thoraval. De leur côté, Maîtres Élise Rey-Jacquot et Bilel Hakkar, les avocats de plusieurs des mis en cause dans l’affaire du meurtre de Thomas, ont déposé plainte cette semaine auprès du procureur de la République de Valence pour des faits susceptibles d’être qualifiés de "provocation publique à la discrimination ou à la haine raciale" et pour "injure publique discriminatoire".

"Ce ne sont pas des faits divers, mais des faits de société, a estimé Marie-Hélène Thoraval, et quand je regarde l'actualité depuis un an, j'ai bien peur que cette actualité me donne raison". La maire de Romans-sur-Isère a assuré "partager" les "mêmes problématiques qui sont celles du territoire national" avec des "zones de non-droit et une montée de la violence" dans sa ville, conjuguées au "phénomène du narcotrafic". "Je partage aussi les inquiétudes qui sont celles de nombreux Français lorsqu'ils voient cette montée de l'ultra-violence", a-t-elle poursuivi. Au total, 14 personnes sont poursuivies pour le meurtre du jeune Thomas, mais l’auteur du coup mortel n’a pas encore été identifié. "Aujourd'hui, je crois que l'on n'a pas la première avancée sur l'auteur du coup de couteau qui a pris la vie de Thomas", a fustigé l'élue.

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