Mort de Thomas à Crépol : toutes les manifestations prévues ce week-end dans la Drôme sont interdites par la préfecture

La maire de Romans-sur-Isère a toutefois demandé des renforts, craignant que certains groupuscules ne bravent l'interdit préfectoral.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Drôme Ardèche
Radio France
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Temps de lecture : 3min
Le collectif d'ultra droite Justice pour les nôtres a renommé des rues de Romans-sur-Isère (Drôme), en prévision de son rassemblement prévu le 30 novembre 2024 en hommage à Thomas, presque un an après son meurtre à Crépol, mais aussi à toutes les "victimes de l'immigration". La manifestation est finalement interdite. (LISA GUINIC / RADIO FRANCE)

Le préfet de la Drôme a interdit toutes les manifestations du week-end prochain, les 30 novembre et 1er décembre, dans le département pour rendre hommage à Thomas, mort en novembre 2023 lors d'un bal à Crépol, a appris lundi 25 novembre France Bleu Drôme Ardèche.

La maire de Romans-sur-Isère avait d'ailleurs demandé au préfet de la Drôme d'interdire deux manifestations prévues dans sa ville samedi. La première était organisée par l'ultra-droite et la seconde par la gauche. Marie-Hélène Thoraval redoutait de graves troubles à l'ordre public, des débordements et une "importante mobilisation dépassant largement le cadre de la ville de Romans", avait-elle écrit au préfet.

Un risque de "troubles" à l'ordre public

La préfecture de la Drôme a donc interdit toute manifestation à Valence, Romans-sur-Isère, Bourg-de-Péage et Crépol samedi. "L’anniversaire du décès du jeune Thomas Perotto ainsi que le décès récent de Nicolas Dumas sont venus exacerber et raviver les tensions entre groupes d’idéologies opposées" explique le préfet de la Drôme dans son communiqué publié lundi matin. Selon lui, ces manifestations constituent des risques de "troubles" à l'ordre public.

"Cette récupération fait l’objet depuis plusieurs semaines de nombreux tractages, courriers et déclarations publiques laissant craindre des troubles importants et des affrontements idéologiques à Romans-sur-Isère, Bourg-de-Péage, Crépol et Valence, le 30 novembre prochain", a développé le préfet. C'est donc l'ensemble des événements qui sont interdits, "en lien avec la commémoration du décès de Thomas Perotto ou encore celui récent de Nicolas Dumas, ainsi que ceux en réaction à ces rassemblements au motif de lutte contre le racisme, de haine, de francocide, d’insécurité ou encore d’immigration".

Des renforts au cas où

De même, les manifestations déclarées par le collectif Justice pour les nôtres, le collectif pour Romans et l’ASTI Romans (association de solidarité avec tou.te.s les immigré.e.s), ainsi que par la CNT (confédération nationale du travail), qui devaient se tenir samedi prochain à Romans-sur-Isère sont interdites par l'arrêté préfectoral.

La maire de Romans, Marie-Hélène Thoraval se dit satisfaite d'avoir été entendue. Elle craint néanmoins que certains groupuscules ne respectent pas cette interdiction et se déplacent quand même dans sa commune. L'élue divers droite demande des renforts de forces mobiles "afin de traiter en amont tout risque de non-respect de cette interdiction". Selon elle, "les seuls effectifs du commissariat de Romans et de la police municipale ne suffiront pas si jamais certains souhaitent braver l'interdiction préfectorale".

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