Ce que l'on sait de la jeune femme retrouvée morte à Toulouse
L'étudiante découverte dans une malle en plastique pourrait être décédée d'une fracture du crâne.
L'étudiante retrouvée morte lundi 3 août dans le centre historique de Toulouse pourrait avoir succombé à une fracture du crâne, a annoncé le parquet mercredi matin. Le corps, caché dans une malle en plastique, n'a été ni démembré ni découpé, mais se trouvait en état de "décomposition avancée, a priori depuis une dizaine de jours", selon une source policière.
Voici ce que l'on sait de cette enquête, confiée au service régional de la police judiciaire de Toulouse.
Où le corps a-t-il été retrouvé ?
Elles n'avaient plus de nouvelles depuis deux semaines. A 21h30, lundi 3 août, la mère et une amie de la jeune femme préviennent les secours après avoir constaté que la porte de l'appartement de l'étudiante reste close.
Le studio se trouve au troisième et dernier étage d'un immeuble situé rue Merly, près de la basilique Saint-Sernin, un quartier touristique du vieux centre de Toulouse. Après avoir utilisé une échelle pour atteindre le toit, les pompiers entrent dans l'appartement par un vasistas. Ils découvrent une malle en plastique, semblable à celles qu'on utilise pour le rangement, rapporte La Dépêche du midi. A l'intérieur se trouve un corps en état de décomposition avancée, recroquevillé en position fœtale.
Les spécialistes de l'identité judiciaire passent plusieurs heures à faire des constatations et des prélèvements sur place avant d'évacuer le corps, mardi en milieu de matinée, vers l'institut médico-légal de Rangueil.
Que sait-on de la jeune femme ?
"L'identité de la victime reste indécise", confie Annick Browne, la secrétaire générale du parquet de Toulouse, à La Dépêche du midi. "Il est probable qu'il s'agisse de la locataire de l'appartement qui a disparu, mais il faudra vérifier son ADN pour en être certains."
Le portable de la jeune femme, habituellement active sur les réseaux sociaux, était éteint depuis quinze jours, selon les deux femmes qui ont donné l'alerte. D'après un voisin interrogé par l'AFP, il s'agit d'une étudiante de 19 ans en histoire de l'art et archéologie à l'université du Mirail. Une jeune fille aux cheveux châtain, "toujours habillée en noir, jolie, sociable", ajoute-t-il. Selon France 3 Midi-Pyrénées, elle habitait dans l'immeuble depuis "environ un an".
D'autres locataires de la rue Merly se sont confiés à La Dépêche du midi et décrivent une personne agréable : "Nous avions des rapports normaux, sympas. On se rendait des petits services, du bon voisinage. C'était une fille ouverte, sociable, avec plein d'amis", résume un jeune homme au journal.
Le même homme a raconté à la police avoir entendu il y a dix jours une altercation très violente entre la jeune femme et, pense-t-il, "deux hommes". "Il y avait pas mal de bruit. J'ai hésité à monter voir", précise-t-il. Il assure avoir entendu des pas dans l'escalier, puis dans l'appartement, dimanche 2 août vers 13h30, ce qui, selon lui, prouverait que les personnes présentes "avaient la clé". L'homme affirme avoir frappé à la porte du studio, sans réponse.
Où en est l'enquête ?
Le service régional de police judiciaire (SRPJ) de Toulouse a ouvert une enquête pour "homicide volontaire". Les spécialistes de l'identité judiciaire vont tâcher de définir la date et les circonstances de la mort. Les premiers résultats de l'autopsie ont permis de démentir que le corps ait été mutilé ou démembré, comme l'indiquaient de premières informations. Le parquet a simplement précisé mercredi matin que le décès "pouvait résulter d’une fracture du crâne".
Des analyses, dont des expertises anatomo-pathologiques et toxicologiques, ont été ordonnées pour comprendre la décomposition avancée du corps : "Il est possible, voire probable, que cette action ait été accélérée. Mais comment ? Par quel produit ?" s'interroge le parquet. "Il est probable que des produits chimiques aient été utilisés pour accélérer la putréfaction du corps", renchérit La Dépêche.
Autres éléments sur lesquels les enquêteurs vont devoir se pencher : lors de l'intervention des secours, la porte d'entrée de l'appartement était calfeutrée par du ruban adhésif, et des produits désodorisants ainsi que du papier tue-mouches ont été retrouvés à côté de la malle en plastique.
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