Montréal, Paris, Berlin, la longue fuite de Luka Rocco Magnotta
Montréal
Luka Rocco Magnotta est soupçonné d'avoir tué, dans la nuit du 24 au 25 mai, un étudiant chinois de 32 ans. Il aurait ensuite découpé le cadavre. Très rapidement, des médias canadiens évoquent son départ vers la France, un pays qu'il connaît bien, pour y avoir séjournée en 2010.
Le 1er juin, Interpol annonce la diffusion internationale d'une demande d'arrestation en vue d'extradition, confirmant que le tueur présumé a bien quitté son pays.
Paris
Une fois l'appel à témoins lancé, les enquêteurs ont retracé le parcours du tueur à Paris. Sa présence est d'abord signalée dans le quartier des Batignolles (XVIIe arrondissement). Il y aurait passé deux nuits dans un petit hôtel. Il est également repéré dans un bar du secteur. Alertée par un témoin, la police retrouve dans l'hôtel des revues pornographiques et des sacs vomitoires de la compagnie aérienne empruntée par le suspect.
L'enquête montre ensuite que dès jeudi dernier, il quitte Paris et la France par la route. Une théorie confirmée aujourd'hui par les caméras de vidéosurveillance de la gare routière Eurolines de Bagnolet. La police française contacte immédiatement les autorités allemandes.
Berlin
Peu de temps après son arrivée, Luka Rocco Magnotta se rend dans un café Internet de la capitale. Un employé va alors reconnaître le Canadien, "parce qu'il venait de lire le journal" , explique son patron. Des policiers se trouvant à proximité du café, l'employé les alerte. Vers 14h, le tueur présumé est arrêté sans incident. Il tente d'abord de donner plusieurs faux noms, mais finit par admettre : "OK, vous m'avez eu" .
Le suspect est actuellement interrogé, il pourrait être extradé vers le Canada avant la fin de la semaine, selon un porte-parole de la police. Il y est accusé de meurtre prémédité et d'outrage à cadavre. À Montréal, la police estime que l'enquête est "loin d'être terminée" . Elle évoque d'anciens dossiers qui pourraient être rouverts pour chercher un lien avec Luka Rocco Magnotta.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.