Mort du jeune Fayed à Nîmes : "On attendait" les mises en examen "avec impatience", réagit l'avocat de la famille du garçon
"Il y a un sentiment de satisfaction, on attendait ça avec impatience", réagit samedi 18 novembre sur franceinfo Me Mourad Battikh, avocat de la famille du petit Fayed, après l'annonce de la mise en examen de neuf hommes, dont un mineur de 17 ans, pour homicide en bande organisée, dans l'enquête sur la mort de Fayed, 10 ans, victime collatérale de la guerre de la drogue. Le 21 août dernier, vers 23 heures, à Nîmes, dans le quartier Pissevin, le jeune garçon avait été touché mortellement par une balle alors qu'il se trouvait dans la voiture de son oncle, lui-même blessé.
Grâce à ces mises en examen, les parties civiles et les victimes "vont enfin pouvoir commencer à comprendre ce qu'il s'est passé, avoir des réponses à toutes les questions que l'on se pose", souligne Me Mourad Battikh. L'avocat de la famille du garçon se demande toujours pourquoi ce véhicule-là a été touché et souhaite "comprendre le profil de ceux qui ont pu commettre l'irréparable". À ce sujet, Me Mourad Battikh avance que "ce sont des gamins, des gens très jeunes impliqués dans ce dossier, sur fond de trafic de stupéfiants. On voit que la combinaison de la jeunesse et de cette gangrène a mené à ce que la vie soit retirée".
"Personne de cette famille n'est impliqué dans ce trafic de stupéfiants"
Le quartier Pissevin a été touché plusieurs fois en quelques jours, rappelle l'avocat, puisque "quelques heures plus tard, la vie d'un jeune homme de 18 ans a été retirée dans les mêmes conditions". Concernant la famille de la victime, Me Mourad Battikh est catégorique : "Personne de cette famille n'est impliqué dans ce trafic de stupéfiants, ce sont des gens paisibles, qui bossent, qui gagnent leur salaire à la sueur de leurs fronts". L'avocat souffle qu'ils ont été "au mauvais endroit au mauvais moment, et ils en paient le prix fort".
Le jeune Fayed et sa famille "sont à l'évidence des victimes collatérales", a affirmé un peu plus tôt le procureur de Marseille lors d'une conférence de presse. Il évoque la possibilité d'"une erreur de cible due à la marque de la voiture à l'intérieur de laquelle ils se trouvaient".
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