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Violences contre les élus : près de 10% des maires ont répondu au questionnaire envoyé par le Sénat

D'après les premiers résultats de cette consultation, certains maires disent éprouver un sentiment de solitude ou d'insécurité.

Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
3 380 maires ont déjà répondu au questionnaire envoyé par le Sénat pour évaluer leur insécurité. (XAVIER DE FENOYL / MAXPPP)

Près de 10% des maires de France ont déjà répondu au questionnaire envoyé par le Sénat à la mi-août, après la mort du maire de Signes (Var), renversé par une camionnette, révèle franceinfo jeudi 12 septembre.

3 380 questionnaires ont déjà été reçus, et la commission des lois du Sénat table sur 3 500 pour la fin de la consultation dimanche. Cette consultation doit prendre la mesure des menaces et des agressions dont les élus peuvent faire l'objet. 

Environ 500 de ces questionnaires ont pour l'instant été analysés. Les premières réponses confirment le sentiment de solitude et surtout d'insécurité des élus. Ces maires sont confrontés à de simples réflexions, des menaces verbales, des agressions physiques. Leurs familles sont parfois menacées. En cause souvent, des problèmes de voirie, de stationnement, de dépôt d'ordure ou d'occupation illégale du terrain.

Les maires veulent davantage de soutien de l'État

Les maires ne veulent pas davantage de pouvoir, même s'ils ont la qualité d'officiers de police judiciaire. Ils veulent simplement, d'après ces premiers retours, que leur autorité soit respectée et que l'Etat les soutienne, notamment sur le plan financier par exemple pour installer des systèmes de vidéosurveillance. Ces maires aspirent à un rôle de médiation plus que de shérif. Ils ne veulent surtout pas attiser les tensions alors que certains vivent déjà avec la peur au ventre.

Jeudi à la mi-journée, dix maires seront reçus à déjeuner par Sébastien Lecornu, le ministre chargé des Collectivités territoriales. Ces élus, venus de la France entière, ont tous pour point commun d'avoir été victimes d'agressions ces derniers mois.

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