Nouvelle-Zélande : ce que l'on sait de la fusillade qui a fait trois morts et cinq blessés à Auckland
Une fusillade a fait trois morts, dont le tireur, à Auckland, jeudi 20 juillet, jour de l'ouverture de la Coupe du monde féminine de football dans la métropole néo-zélandaise. Le gouvernement de la Nouvelle-Zélande a décidé de ne rien changer à l'horaire de la cérémonie d'ouverture, qui a démarré comme prévu jeudi à 8h35 à l'Eden Park.
Un homme a tué deux personnes et en a blessé cinq
La fusillade a eu lieu jeudi matin, peu après 7h22 (21h22 mercredi à Paris) sur un site en construction dans le centre des affaires d'Auckland. Selon la police néo-zélandaise, "l'auteur s'est déplacé dans le bâtiment" en tirant "avec son arme à feu", avant de "s'enfermer dans la cage d'ascenseur". Des policiers sont arrivés sur place "en quelques minutes" et ont "tenté d'engager le dialogue avec lui". "D'autres coups de feu ont été tirés par l'homme", qui a blessé un policier, ont ajouté les forces de l'ordre.
La zone a été bouclée durant quelques heures par la police, qui avait appelé les habitants à rester chez eux. Un hélicoptère a aussi été déployé. Deux décès sont confirmés par les autorités à ce stade, outre celui de l'agresseur. La police recense un policier et quatre civils blessés.
Le tireur est décédé, pas d'autre suspect recherché
Le tireur a été retrouvé mort dans l'ascenseur où il s'était barricadé. La police assure que la situation est désormais "maîtrisée" et qu'elle ne recherche aucun suspect. Seule une petite portion de Queen Street, la rue proche du drame, est encore bouclée afin de permettre aux enquêteurs de travailler. Ils doivent déterminer les circonstances de cette fusillade et identifier formellement l'assaillant.
D'après les premières informations publiées par la police, il s'agirait d'un homme de 24 ans, qui travaillait sur le chantier où s'est produit le drame. La police explore la piste d'un lien entre cette fusillade et son travail. Il avait des antécédents judiciaires, a annoncé le commissaire de police d'Auckland lors d'une conférence de presse jeudi. Un appel à témoins a également été lancé par les autorités.
Pas de perturbation pour la Coupe du monde féminine de football
Le Premier ministre de Nouvelle-Zélande, Chris Hipkins, a estimé qu'il n'y avait pas de menace pour la sécurité nationale et a donc annoncé que la Coupe du monde féminine de football, organisée conjointement par la Nouvelle-Zélande et l'Australie, débuterait jeudi matin comme prévu. "Le niveau de menace pour la sécurité nationale de la Nouvelle-Zélande n'est pas modifié", a déclaré Chris Hipkins, assurant que "la police a neutralisé la menace et qu'elle ne recherche personne d'autre en relation avec" la fusillade. "Le gouvernement a discuté avec les organisateurs de la Fédération internationale de football association (FIFA) et le tournoi aura lieu", a-t-il ajouté.
La présence de forces de l'ordre dans le centre d'Auckland a été renforcée, a précisé la police locale. "Nous assurons au public qu'il peut se rendre dans le centre des affaires. Il n'y a aucun risque à assister aux matches [du Mondial féminin de football]", déclaré le commissaire de la police d'Auckland.
Une minute de silence en hommage aux victimes
Une minute de silence a été observée en hommage aux victimes de la fusillade avant le début du match d'ouverture opposant la Nouvelle-Zélande à la Norvège à Auckland, comme l'avait annoncé la FIFA dans un communiqué. Une autre minute de silence sera respectée avant Australie-Irlande prévu jeudi à 12h (heure française) à Sidney.
Les fédérations de football et les joueuses présentes à Auckland pour le Mondial, toutes saines et sauves, ont également réagi. "Que cela arrive le jour de l'ouverture de la Coupe du monde, ça a un impact, a déclaré la défenseure des Bleues Elisa De Almeida lors d'une conférence de presse jeudi. Je veux présenter mes condoléances aux familles des victimes. On a confiance en la FIFA pour l’organisation de l'événement, et on espère que tout ira bien."
L'hôtel de la sélection norvégienne se trouvait à proximité de l'endroit où la fusillade s'est produite, mais ses membres n'ont pas été blessés et "tout est calme dans l'équipe", a assuré la Fédération norvégienne de football. "Le football néo-zélandais est choqué par l'incident survenu à Auckland ce matin", a déclaré la Fédération néo-zélandaise, confirmant que toute l'équipe et le personnel sont "sains et saufs".
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