Neuf noyades en une journée : "Certains ont bravé l'interdit", regrette le porte-parole de la Fédération nationale des pompiers
Les prévisions météo étaient mauvaises. Éric Brocardi appelle la population à faire preuve de prudence et à consulter régulièrement les comptes Twitter et Facebook des pompiers et de la préfecture pour s'informer des risques.
"Ce bilan est dramatique", a déploré Éric Brocardi, porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, jeudi 16 septembre sur franceinfo après le décès de neuf personnes par noyade mercredi dans l'Aude, les Bouches-du-Rhône et l'Hérault. "Dans une majeure partie des cas, sur le littoral, des interdictions de baignade ont été mises en place", a-t-il assuré. En raison des intempéries qui ont touché le sud de la France ces dernières 48 heures, notamment dans l'Hérault placé mercredi en vigilance orange, les autorités et les pompiers "s'attendaient à voir des dépressions dans l'air et une mer forcément agitée".
"On est sur un front méditerranéen particulièrement traître, parfois calme, mais aussi extrêmement dangereux, donc toutes les vigilances ont été apportées", a insisté Éric Brocardi. "Toutes les collectivités locales et territoriales ont mené une vigilance particulière en prononçant des interdictions de baignade mais malheureusement certains ont bravé l'interdit", a-t-il poursuivi.
"Cela arrive parce que la température de l'eau, la température extérieure sont clémentes, alors on s'affranchit des interdictions et finalement on en arrive à des drames avec des cours d'eau extrêmement dangereux qui propulsent les gens vers le large."
Éric Brocardi, porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de Franceà franceinfo
Le porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers a appelé "à mieux informer et éduquer la population". Il a insisté sur le fait d'être "extrêmement vigilant" et de "suivre les comptes des préfectures et des sapeurs-pompiers pour connaître les indications et les interdictions de baignade".
Les consignes de vigilance restent en vigueur jeudi, alors que les trois départements touchés sont en vigilance jaune et ce, "même si la situation climatique s'est un peu calmée", a-t-il déclaré. La vigilance doit, selon lui, être d'autant plus grande que les plages ne sont plus surveillées depuis la fin de la saison estivale, ce qui explique parfois l'absence d'indicateurs comme les drapeaux orange ou rouges.
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