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Ouverture d'une enquête sanitaire après la mort d'un enfant nourri avec des poches de nutrition au CHU de Caen

L'ANSM a indiqué, dans un communiqué, qu'elle a fait procéder "au retrait des produits fabriqués le même jour que la poche administrée, par précaution".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des poches de nutrition à la pharmacie de l'Hôpital CHRO Porte-Madeleine d'Orléans (Loiret), le 8 janvier 2014. (MAXPPP)

Une poche de nutrition a-t-elle causé la mort d'un nourrisson ? L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a annoncé l'ouverture d'une enquête sanitaire, après la mort par septicémie le 23 janvier au CHU de Caen (Calvados) d'un enfant nourri avec des poches de nutrition à domicile. L'ANSM confirme ainsi une information parue dans Le Canard enchaîné, mercredi 4 février.

Ces poches provenaient d'un "même lot", fabriqué par Fasonut, filiale du laboratoire Baxter, a indiqué l'ANSM. L'Agence a déclaré, dans son communiqué, qu'elle "a fait procéder, le 27 janvier 2015, au retrait des produits fabriqués le même jour que la poche administrée, par précaution". Elle a toutefois précisé qu'"aucune des investigations réalisées à ce stade ne conduit à mettre en cause les conditions de fabrication du produit administré".

En octobre 2014, l'ANSM avait transmis une "injonction" à Fasonut, lui demandant de remédier à plusieurs "non conformités", dont "l'utilisation non validée de désinfectants"

Des poches de nutrition déjà pointées du doigt

Cette nouvelle affaire mettant en cause des poches de nutrition survient après une série de cinq morts suspectes de nourrissons à l'hôpital de Chambéry (Savoie) entre fin 2012 et fin 2013. Ces poches de nutrition étaient fournies par le laboratoire Marette, situé à Courseulles-sur-Mer (Calvados).

En janvier 2014, les autorités sanitaires avaient retenu l'hypothèse d'un "accident de production isolé" au sein du laboratoire, mais sans qu'aucune preuve ait été rendue publique. Le laboratoire normand, mis en cause, avait fermé ses portes en juillet pour des raisons économiques, après plus de six mois de suspension d'activité pour les besoins de l'enquête.

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