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Après un contrôle d'identité qui dégénère à Pantin, le parquet livre sa version des faits

Une mère de famille a porté plainte auprès de l'inspection générale de la police nationale, après s'être interposé lors de l'interpellation de son fils, annonce le parquet de Bobigny.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les images du contrôle d'identité controversé à Pantin (Seine-Saint-Denis), le 26 décembre 2015. (FRANCE 3)

Zahra Kraiker explique avoir été "gazée" et "mise au sol", après s'est interposée lors de l'interpellation de son fils, "massacré" selon elle par les policiers à Pantin (Seine-Saint-Denis), samedi 26 décembre. Cette mère de famille a porté plainte auprès de l'inspection générale de la police nationale, annonce le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis), qui livre sa version des faits dans un communiqué.

Des jets de projectile vers les policiers

Samedi après-midi, rue Auber à Pantin, les policiers procèdent à un contrôle "d'une quinzaine d'individus", en présence "d'un chien dangereux non tenu en laisse et non muselé", après avoir "entendu des cris et des invectives en leur direction", selon le parquet.

Une fois le contrôle terminé, "sans incident", la police quitte les lieux quand "un des individus présents" lance une pierre en leur direction, toujours selon le parquet. "Les policiers ont alors interpellé l'auteur de ce jet de projectile qui a résisté fortement à son interpellation et a encouragé les personnes présentes à le soutenir", précise le communiqué.

La mère "n'a pas fait état de coups portés"

Quatre autres personnes sont interpellées, après que la police a fait usage de gaz lacrymogène et d'une "grenade de désenserclement". "La mère de deux des mis en cause ayant assisté à l'interpellation de son fils s'est interposée pour empêcher l'action des policiers, assure le parquet. Elle était repoussée par ceux-ci. Son autre fils présent est intervenu et un échange de coups s'ensuivit entre ce dernier et un gardien de la paix."

La mère de famille "n'a pas fait état de coups portés", rappelle le parquet. Face à la caméra de France 3, elle brandissait un certificat médical lui prescrivant une incapacité temporaire partielle de 10 jours. "Il lui a été demandé de se présenter aux unités de médecine légale", explique le parquet, qui assure n'avoir pas été pour l'instant destinataire d'un certificat de leur part. A la suite de cette rixe, les individus interpellés présentent, eux, des ITT de 1 à 3 jours, tandis que trois policiers présentent des ITT de 2, 6 et 7 jours.

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