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Deux policiers de la Brav-M renvoyés devant la justice pour des violences sur un étudiant lors d'une manifestation en mars à Paris

Un enregistrement sonore de cette interpellation avait été médiatisé. Le parquet de Bobigny précise que ces deux policiers seront jugés en mars 2024.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des policiers de la Brav-M lors d'une intervention en marge d'une manifestation à Paris, le 1er mai 2023. (ALAIN JOCARD / AFP)

"Tu la fermes ou tu veux que je recommence ?" C'est ce qu'on entend de la bouche de policiers de la Brav-M, dans un enregistrement sonore capté par l'une des sept personnes qu'ils viennent d'interpeller. La scène se déroule en marge d'une manifestation à Paris, en mars. Parmi eux, Souleyman Adoum Souleyman, un étudiant tchadien, semble particulièrement maltraité. Près de six mois après les faits, deux policiers de cette brigade sont renvoyés devant le tribunal correctionnel, a annoncé mardi 5 septembre le parquet de Bobigny.

Ces agents de police seront jugés le 7 mars 2024 pour des faits de violences par personne dépositaire de l'autorité publique et menaces de violences réitérées "à l'exclusion de toute autre infraction ou circonstance aggravante". L'avocat de Souleyman Adoum Souleyman a regretté que le parquet n'ait pas retenu, après la plainte de son client, les chefs d'agression sexuelle et injures à caractère racial. Quelques jours après la révélation de l'enregistrement audio, le jeune homme avait dénoncé, auprès de franceinfo, avoir été "fouillé" et "attrapé par le sexe" par le policier.

Après la publication de cet enregistrement par plusieurs médias, dont franceinfo, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, avait décidé de saisir l'Inspection générale de la police nationale, avait annoncé la préfecture de police sur Twitter. En juin, trois policiers de la Brav-M ont été renvoyés en conseil de discipline et quatre autres ont écopé d'un avertissement pour ces mêmes faits.

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