Cet article date de plus de trois ans.

Hauts-de-Seine : deux policiers mis en examen pour avoir brutalisé une collègue et rédigé un faux procès-verbal

Le 16 mai 2020, deux policiers avaient menotté sans raison et blessé au poignet une collègue, avant de rédiger un faux procès-verbal mettant en cause un innocent.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'entrée du commissariat de Vanves (Hauts-de-Seine), en août 2020. (GOOGLE STREET VIEW)

Nouvelle secousse au sein de la police. Deux gardiens de la paix du commissariat de Vanves (Hauts-de-Seine) ont été mis en examen pour avoir brutalisé une collègue et rédigé un faux procès-verbal, a annoncé le parquet de Nanterre, jeudi 11 mars, confirmant une information du Monde. Les deux policiers ont été suspendus à la demande de la hiérarchie, selon la préfecture de police de Paris.

Ces deux policiers sont suspectés d'avoir menotté sans raison et blessé au poignet une collègue et de l'avoir placée en cellule, le 16 mai 2020. Le lendemain, pour se couvrir, ils avaient rédigé un faux procès-verbal mettant en cause une personne placée en garde à vue dans le commissariat. Poursuivie pour violences et rébellion pour ces faits, la personne injustement accusée a été relaxée le 16 octobre 2020.

Les deux agents sont poursuivis pour "violences en réunion suivies d'une ITT supérieure à 8 jours" et pour "faux en écriture publique et violences sans ITT commises par une personne dépositaire de l'autorité publique". Placés sous contrôle judiciaire, ils ont interdiction de se rendre au commissariat de Vanves et d'entrer en contact avec les victimes, selon le parquet.

Deux policiers déjà auteurs de violences

Une enquête de l'IGPN, la "police des polices", a relevé d'autres violences commises par les deux policiers sur des collègues, notamment en 2019. Pour ces faits, un des deux policiers a également été mis en examen pour "injure non publique à caractère racial" et pour "violences sans ITT commises avec arme" entre 2019 et mai 2020.

Selon une source judiciaire citée par Le Monde et l'AFP, l'enquête a révélé que ces "deux gardiens de la paix faisaient un peu la loi et exerçaient une forme de pression sur leurs collègues avec des plaisanteries incessantes", leur imposant "de fonctionner à leur manière lors des contrôles", c'est-à-dire de façon "pas très professionnelle, en bousculant les personnes contrôlées".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.