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Nantes : la police découvre "7 grammes" de résine de cannabis et provoque les moqueries sur les réseaux sociaux

Un tweet de la police de Loire-Atlantique, relatant le bilan d'une opération anti-stupéfiants dans un hôpital du CHU de Nantes, n'est pas passé inaperçu. Certains internautes, à l'instar du comédien Matthieu Kassovitz, dénoncent l'ampleur des moyens déployés pour l'opération.

Article rédigé par franceinfo - Hugo Cailloux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un tweet de la police nationale de Loire-Atlantique a fait polémique, le 23 décembre 2017. (FRANCEINFO)

Ils n'ont trouvé que sept grammes de résine de cannabis. La police de Loire-Atlantique a suscité une polémique après avoir publié un tweet, mercredi 23 décembre, concernant une opération de recherche de stupéfiants à l'hôpital Saint-Jacques de Rezé, rattaché au CHU de Nantes. Au total, 24 agents ont été mobilisés, accompagnés de deux chiens renifleurs, pour fouiller trois bâtiments. C'est dans la chambre d'un patient que le "butin" a été découvert. 

Une opération inutile, dénoncent des internautes

Certains internautes ont vivement réagi au message, reprochant notamment l'importance des moyens engagés, pour un résultat qu'ils jugent maigre. 

Le comédien et réalisateur Matthieu Kassovitz, qui réagit régulièrement à l'actualité sur les réseaux sociaux, s'est fendu d'un tweet furieux, dimanche.

Du côté de la police, on refuse toute polémique. "C'est notre façon de communiquer", justifie une source à la Direction départementale de la sécurité publique de Loire-Atlantique, contactée par franceinfo.

Ce tweet ne vise qu'à faire le point sur l'opération qui a eu lieu sur réquisition du procureur de la République et en accord avec la directrice de l'hôpital. Il n'y a pas de polémique.

Une source à la Direction départementale de la sécurité publique

à franceinfo

Un problème connu de stupéfiants et de violence

L'intervention des policiers survient quelques semaines après la mobilisation de l'équipe médicale contre la présence de dealers dans l'établissement. Un problème qui n'est pas nouveau. "C'est récurrent, déclarait en septembre dernier une infirmière à Ouest-France. Tout le monde fait son petit trafic. Des dizaines d’années qu’on en parle !" 

En octobre, une enquête du journal Le Monde recueillait l'inquiétude du personnel, qui déplorait que des drogues soient proposées à des patients vulnérables. L'hôpital Saint-Jacques accueille en effet un service psychiatrique.

Le souci, c’est que la combinaison de leur traitement avec des stupéfiants produit un cocktail aux effets détonants. S’ils fument du cannabis, neuf fois sur dix, ils déclenchent des crises de violence quand ils remontent dans les services.

Une professionnelle de santé

au journal "Le Monde"

"Au cours de l’été, une infirmière a été victime d’une tentative de strangulation, affirme au Monde Patrice Le Luel, syndicaliste CGT et membre du Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), qui s'est réuni exceptionnellement mardi pour traiter de ce sujet. Les problèmes de violence dans cet hôpital ont fait parler d'eux en novembre, lorsqu'un homme de 34 ans a reçu plusieurs coups de couteau à la gorge, à l'intérieur de l'hôpital. L'agresseur avait été arrêté et placé en garde à vue, selon Ouest-France.

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