Police de proximité dès la fin de l'année : "Ce n'est pas sérieux d'aller aussi vite" estime Alternative Police CFDT
Le secrétaire général du syndicat Alternative Police CFDT a réagi mercredi à la création de la "police de la sécurité du quotidien" "dès la fin de l'année". "Nous n'avons été ni contactés, ni consultés sur un début de projet de réforme" a-t-il déploré sur franceinfo.
La "police de la sécurité du quotidien", nouvelle police de proximité promise par Emmanuel Macron, commencera à être mise en place "dès la fin de l'année", a annoncé mercredi 16 août le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.
Et l'annonce "surprend" le syndicat Alternative Police CFDT. "À ce jour, nous n'avons été ni contactés, ni consultés sur un début de projet de réforme", a regretté sur franceinfo son secrétaire général Denis Jacob, qui dénonce un calendrier irréaliste."Ce n'est pas sérieux d'aller aussi vite, on ne peut pas recruter en si peu de temps", a-t-il expliqué, tout en précisant que le syndicat n'est "pas opposé au principe même de mettre en place une police de sécurité du quotidien".
Cette police, il faut la penser de manière globale : au-delà de l'effectif, il y a tout un plan de mise en œuvre structurelle, immobilière, sociale, économique pour que cela soit efficace.
Denis Jacob, secrétaire du syndicat Alternative Police CFDTà franceinfo
Denis Jacob a prévenu : "La police ne règlera les problèmes dans ce genre de quartiers que si tout autour on met en place des mesures d'accompagnement." Mais, selon lui, une "réforme aussi importante" ne doit pas consister "uniquement à mettre des effectifs supplémentaires dans des quartiers difficiles."
"Bien évidemment qu'il faut des patrouilles dynamiques, des patrouilles pédestres, mais cela doit être la finalité de la réforme", et non pas son point de départ, a-t-il encore estimé.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.