Policiers : un suicide tous les 4 jours

Dans ce petit commissariat à Pamiers, en Ariège, les policiers tenaient à se mobiliser vendredi 19 avril. Pendant plusieurs minutes, ils ont quitté leur service pour rendre hommage à leurs deux collègues qui se sont suicidés la veille. Parmi eux, Georges Mirabail nous confie son ras-le-bol. Aux pressions internes s'ajoute la violence verbale subie par certains policiers dans la rue, mais aussi la peur d'être un jour la cible d'un terroriste. "Parce que je suis flic, je peux me faire dégommer par le port de ma tenue", précise-t-il.

"Sur un coup de tête"

Régis Mouligné, brigadier-chef d'un commissariat du département, est en arrêt maladie depuis un mois. Acculé sous la pression, il a voulu prendre du recul. Il était temps, car à plusieurs reprises, l'homme a pensé en finir. "Le moment du passage à l'acte il peut se faire rapidement sur un coup de tête, l'arme de service on l'a à proximité", confie-t-il. En France, 28 policiers ont mis fin à leurs jours depuis le début de l'année.